Gabon : vers une augmentation de 67% des dépenses d’investissement
Alors qu’il était dans un premier temps évoqué une baisse de l’ordre de 7% des dépenses d’investissements pour l’exercice 2024 dans le projet de loi de finances (PLF), le gouvernement devrait finalement plutôt les renforcer. Après ajustements, il ressort que ces dépenses cruciales pour le développement du pays, devraient représenter plus de 497,8 milliards de FCFA. Une hausse de 67% et plus de 200 milliards de FCFA qui s’inscrit dans la logique de la transition.
Avec le plus gros budget de l’histoire du pays, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) et son gouvernement de transition se devaient de privilégier l’investissement public, d’une part pour le relancer durablement et d’autre part pour le rendre inclusif. Selon les récentes données financières obtenues par la rédaction de Gabon Media Time, ce devrait bien être le cas, puisque les dépenses d’investissement pour l’exercice 2024 devraient connaître une hausse substantielle et retrouver un niveau quasiment similaire à celui du milieu des années 2010.
En effet, alors que les premiers chiffres évoqués tournaient autour de 277 milliards de FCFA, consécutifs à une baisse de l’ordre de 7% en glissement annuel, ces dépenses cruciales pour la transition vers le développement devraient finalement se situer autour de 497,8 milliards de FCFA. Une hausse de 67% et plus de 200 milliards de FCFA par rapport à 2023 qui s’inscrit dans la logique des nouvelles autorités qui ont dressé une liste de projets prioritaires, mettant un point d’orgue à réhabiliter et construire des infrastructures notamment routières à l’image des 24,9 milliards de FCFA destinés au pont d’Ebel Ebanga.
Mays Mouissi va bel et bien « relancer durablement l’investissement public au Gabon »
Somme toute logique au regard des ambitions actuelles du pays et du militantisme de l’actuel ministre de l’Economie, Mays Mouissi, qui a toujours plaider pour « relancer durablement l’investissement public au Gabon », ces 497,8 milliards de FCFA dédiés aux investissements publics, accessoirement deuxième poste de dépense pour l’exercice 2024 juste derrière les dépenses de personnels qui représentent 771,7 milliards de FCFA, témoignent d’un retour à une forme de cohérence budgétaire. Une cohérence budgétaire à relativiser toutefois, vu la colossale enveloppe budgétaire dédiée uniquement aux « projets prioritaires du CTRI ».