La perte de confiance de la population envers les partis politiques a semble-t-il profité aux associations à qui les contributeurs souhaitent accorder davantage de place dans la gestion de la chose publique. En effet, les commissaires de la sous-commission Justice, droits et libertés ont suggéré de prendre en compte le rôle des associations dans l’éducation civique et populaire.
En proie à l’alcool et aux stupéfiants, auteurs de violences, de vol et même de faits de viol sur leurs camarades, la jeunesse gabonaise serait en perte de valeurs. Face à la perception d’une jeunesse en dérive, les membres de la sous-commission Justice, droits et libertés ont identifié le renforcement de l’éducation civique et populaire comme une priorité. Dans cette optique, ils ont recommandé d’intégrer davantage les associations, qui déploient souvent des efforts de sensibilisation auprès de la population, dans les initiatives visant à promouvoir les valeurs sociétales du pays.
Pour une considération de l’action des associations
Un changement de paradigme semble s’opérer dans le paysage politique et social, mettant en lumière le rôle croissant des associations dans la gestion des affaires publiques et l’éducation civique et populaire. Pour faciliter cet engagement, les membres de la sous-commission ont proposé plusieurs mesures, notamment la simplification des procédures de création des ONG et associations, un contrôle accru par le ministère de l’Intérieur, et un soutien financier important de la part de l’État envers les associations, ONG et syndicats.
Si cette recommandation est adoptée, elle témoignera d’un changement dans la manière dont la société gabonaise perçoit le rôle des associations dans la sphère publique. Au lieu d’être simplement des acteurs périphériques, les associations seront désormais considérées comme des partenaires essentiels dans la promotion des valeurs civiques et la conduite des affaires publiques.