Gabon: vers la création d’un comité interministériel pour lutter contre l’apatridie
Le Ministre de la Justice chargé des Droits de l’Homme et de l’Egalité entre les genres a reçu en audience le jeudi 17 mars 2022 le représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR). Erlyne Antonela Ndembet Damas et Olivier Guillaume Beer ont fait le point sur la condition des apatrides et évoqué la possibilité de créer un comité national interministériel pour lutter contre le phénomène.
Être libre et jouir de ses droits civiques, un idéal universel consacré par la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789. Pourtant, il existe une frange de la population gabonaise qui n’en bénéficie et continue d’évoluer aux antipodes de l’ère du temps. C’est pour remédier à la situation et trouver des solutions pérennes à la question que le Ministre de la Justice chargé des Droits de l’Homme et de l’Egalité entre les genres s’est entretenu, le jeudi 17 mars dernier, avec le représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés.
Le membre du gouvernement et son hôte ont tour à tour fait le diagnostic sur le frein à l’acquisition d’actes de naissance, à l’accès à la nationalité d’une couche de la population gabonaise. Occasion pour Olivier Guillaume Beer de présenter la campagne du HCR en vue de la prévention et de la réduction de l’apatridie au Gabon. Sensible à cette question de l’heure initiée par sa prédécesseure, Erlyne Antonela Ndembet Damas a alors énoncé la « possibilité de créer un comité national interministériel pour traiter des questions devant aider à prévenir et réduire l’apatridie dans le pays n’était pas en reste », a-t-elle indiqué.
Par ailleurs, les deux personnalités de sont intéressées à la condition des réfugiés au Gabon qui compte 331 réfugiés et demandeurs d’asile. Une donnée statistique qui fait de notre pays une véritable terre d’accueil. D’ailleurs, le Représentant du HCR a tenu à saluer les efforts du Gouvernement gabonais pour la protection de ces personnes vulnérables. Pour ce dernier, « le Gabon offre un cadre honorable pour les réfugiés et demandeurs d’asile car ils peuvent travailler », a souligné Olivier Guillaume Beer. Non sans manquer d’appeler à assouplir les conditions de naturalisation des réfugiés en phase avec les conventions ratifiées.