Gabon : vente illégale de médicament, une passerelle au commerce d’opiacés
3 ème plus grand fléau au monde après la vente de la drogue et des armes, la vente de médicament est un phénomène qui prend de l’ampleur sur le marché gabonais. C’est le cas à Nkembo, un quartier situé dans le 2ème arrondissement de Libreville où de plus en plus de personnes s’adonnent à cette pratique en toute sérénité, malgré la mise en place par les autorités d’une brigade répressive.
Le bien être des populations est un élément essentiel pour le bon fonctionnement de la société, pourtant certains ne semblent pas s’inquiéter au vu de la prolifération de la commercialisation de manière illégale des produits pharmaceutiques. En effet, c’est tout un réseau d’individus qui s’improvisent démarcheurs et détaillants au fief le plus connu qui n’est autre que Nkembo. Un quartier populaire de la commune de Libreville où sont très bien implantés ceux qui s’adonnent à cœur joie à cette vente illicite.
De la station service de Nkembo jusqu’à la pharmacie de Nkembo, des passants se font accoster par des jeunes aux allures inoffensives avec la même approche « vous voulez des médicaments?, nous avons tout ce que voulez, médicament pour grossir, maigrir, la toux, mal de tête, dites seulement ce que vous voulez» a confié une source. Non sans rappeler le caractère insistant que peuvent avoir certains, et d’autres qui peuvent afficher une attitude agressive lorsqu’on ne daigne pas leur répondre.
La vente illégale de médicament, une activité en plein essor au Gabon
Ces médicaments de qualité inférieure très prisés par les populations et très facile d’accès sont des potentiels bombes à retardement. En effet, les consommateurs inconscients ne se rendent pas compte du danger que ces produits pharmaceutiques représentent pour leur santé. « généralement ils sont installés aux abords de la route, et ils vendent des mouchoirs. Pourtant ils ont tout type de médicaments jusqu’aux cytotect ». Des révélations graves qui devraient interpeller les autorités compétentes notamment le ministère de la santé dont la mission est de veiller sur la protection de la population.
Par ailleurs, le gouvernement devrait intensifier les campagnes de sensibilisation face à ce danger de santé publique. Car malheureusement ce sont les personnes en difficulté financière qui sont les premières cibles de ce vaste réseau. La mairie devrait aussi se déployer dans les rues de la capitale pour contrôler et interdire la vente de médicaments dans la rue.