Gabon : un gouvernement avec des pdégistes pourtant vomis par le peuple
Nommé Premier ministre le jeudi 7 septembre dernier, Raymond Ndong Sima n’a pas tardé à dévoiler la liste des 26 membres, dont lui-même. Si quelques nouveaux visages y sont, les populations restent sur leur faim car l’équipe comprend plusieurs ministres appartenant au Parti démocratique gabonais (PDG) vomi pour son échec en 56 ans.
Si lors de sa prise de pouvoir, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) prétendait répondre au cri de détresse du peuple pris en otage par le Système PDG-Bongo, il semble que les premières décisions prises par le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema font déjà jaser. Le Président de la Transition semble désormais en roue libre.
De la nécessité de réconcilier les camps avant tout
S’il est vrai que la reconstruction du pays passe par la réconciliation entre fils et filles, il est tout de même judicieux de rappeler que cela passe par l’organisation des assises. Une sorte de réunion de famille grandeur nature à laquelle prendraient part les Gabonais de tous les horizons. Se parlant en toute franchise.
Sans quoi, toute procédure imposée ne ferait que creuser le fossé existentiel. Une démarche non intégrée par le CTRI qui a décidé de nommer des anciens barons du PDG. Lequel parti a durant 56 ans, fait le chaud et froid. Le tout sans se soucier du développement du pays. D’ailleurs, cette dynastie a réduit le Gabon à un pays dépendant de l’aide internationale.
Une présence PDGiste qui questionne !
Comment alors comprendre que la reconstruction du pays se ferait avec ceux qui l’ont détruit ? Est-ce à dire que la liberté du régime PDG ne serait en réalité qu’un débarras du nom Bongo Ondimba et non pas de l’instrument qui a assuré sa pérennité ? De quoi s’interroger sur la logique donnée à ce sauvetage qui peu à peu fait des mécontents dans l’opinion.
Boudé à l’international mais adoubé par le peuple gabonais, le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema gagnerait à avoir une oreille attentive à ces récriminations sommes toutes fondées. Si d’aucuns évoquent 3 rescapés de l’ancien gouvernement, ce groupuscule est mal accueilli par les populations. Car portant les germes de l’incompétence du PDG.
Le Parti national (NP) et le Parti conservateur (CP) ont soutenu l’apartheid en Afrique du Sud pourtant ils faisaient partie du gouvernement formé par Nelson Mandela pour l’union nationale