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Gabon : un emprunt de plus de 300 milliards qui ne représentent que 4,2% du PIB

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En adoptant le projet de loi autorisant l’Etat Gabonais à contracter auprès de Gabon Blue Bond Master Trust Série 1, un emprunt d’un montant de 500 millions de dollars US soit plus de 300 milliards de FCFA, le gouvernement gabonais s’est lui aussi laissé tenter par les obligations bleues. Instrument d’emprunt émis par des États, des banques de développement ou d’autres institutions, ces « Blue Loans » permettent notamment de financer des projets marins et océaniques aux retombées positives pour l’environnement, l’économie et le climat. Si côté environnement et climat les retombées peuvent aisément être envisagées, côté économie par contre des questions demeurent, notamment si l’on se réfère au faible apport des secteurs pêche et tourisme. 

Achèvement d’un plan d’aménagement du territoire marin, en exécution du Plan Spatial Marin (PSM), Mise en place et renforcement des mesures de surveillance efficaces pour une gestion durable de la pêche, afin de garantir le maintien de la ressource avec des bénéfices socio-économiques et écologiques considérables et durables, création d’un fonds de conservation qui permettra de financer des activités diffusées dans le PSM. Tels sont les contours du projet de loi autorisant l’Etat Gabonais à contracter auprès de Gabon Blue Bond Master Trust Série 1. D’un montant de 500 millions de dollars US soit plus de 300 milliards de FCFA, cet emprunt semble pourtant innoportun dans le contexte actuel. 

En effet, impliquant “Bank of America” et “The Nature Conservancy” une organisation à but non lucratif de conservation basée aux États-Unis comme annoncé par le média américain Bloomberg, ce « blue loan » qui est en réalité un « debt swap » ou échange de dette, interroge donc. D’un point de vue économique, en plus de renforcer le poids de la dette Gabonaise qui est déjà abyssale (plus de 7800 milliards de FCFA), il peine à convaincre d’un point de stratégique étant donné que les secteurs pêche et tourisme qui sont les secteurs pivots dans ce deal ne rapportent en cumulé, que 4,2% du PIB par an. Un bien maigre bilan malgré d’immenses opportunités. 

LIRE AUSSI : Gabon: lancement de la campagne de communication sur l’emprunt obligataire «BDEAC 6% NET 2022-2029»

Destiné donc bien plus à renforcer l’image du pays en tant que leader environnemental du continent et de pionnier en matière de préservation de l’environnement, cet emprunt de 300 milliards de FCFA ne semble pas pour l’heure orienté vers la « Structuration de la filière pêche et de la transformation thonière », pourtant identifié comme pivot économique censé « préparer les secteurs économiques de demain ». Avec en perspective un autre emprunt du même type de l’ordre de 1,8 milliard de dollars US à échéance 2031 comme annoncé par Bloomberg, le gouvernement qui peine jusque-là à réorienter ces dépenses publiques vers des investissements nécessaires, devrait faire de ce type d’opérations son credo dans les années à venir.

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Un commentaire

  1. Bonjour svp arrêté de plongée le pays dans des dettes qui sont qu’au profit du gouvernement,on vit l’inflation tous les jours.le pays a assez d’argent le Gabonai ne mérite pas cette souffrance.on a jamais vue un coffre fort a l’arrière d’un corbiarre

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