Gabon : Trans’Urb en partie responsable du retard des élèves aux cours ?
Depuis le début de la rentrée des classes, bon nombre d’apprenants peinent à rallier leurs différents lieux d’apprentissage. Si le congestionnement de certaines artères de la capitale peut en partie expliquer les retards des élèves, la responsabilité de Trans’Urb, société en charge du transport public, est régulièrement pointée.
Alors que le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) avait annoncé la mesure d’allègement des horaires du couvre-feu pour soulager les travailleurs et apprenants, la société de transport Trans’Urb peine à assurer les ramassages aux horaires de forte affluence. Une situation qui n’est pas sans conséquence pour de nombreux élèves, qui peinent à remplir leur quota d’heures d’apprentissage hebdomadaire.
Les grandes artères de la capitale inondées d’uniformes scolaires faute de transports en commun
Il devient banal pour de nombreux compatriotes, familiers du carrefour Rio, ou de l’échangeur d’Awendjé, de croiser une masse de jeunes en uniformes scolaires aux abribus, à des heures de cours. Une situation due à un déficit en transports en commun, de quoi s’interroger sur la responsabilité de Trans’Urb, qui assure les navettes entre le Carrefour Rio et le Lycée technique Omar Bongo. Certains témoignages recueillis auprès d’élèves de cette ligne, font état d’arrivées tardives des premiers bus du matin.
« Avant, les agents de Trans’Urb étaient stationnés au carrefour Rio dès 05h du matin, nous pouvions arriver au lycée à l’heure et suivre les premiers cours. Malheureusement, depuis la fin du couvre-feu à 05h, les bus arrivent à Rio à partir de 07h50 », a confié un apprenant du Lycée technique Omar Bongo, qui espère que le Chef de l’Etat, déjà engagé sur ce front, avec des chantiers, d’aménagement des voies d’accès aux établissements scolaires en cours, aura un regard sur cette question du transport.
Notons que s’il existe bien des transports en commun alternatifs, les prix ne sont pas souvent à la portée de ces apprenants, qui doivent déjà dépenser des sommes importantes chaque matin, pour rallier les points de ramassage Trans’Urb. En effet, depuis la crise de Covid-19, le coût du transport en commun a connu une hausse importante dans le Grand Libreville, une situation que les autorités ont laissé perdurer, même après la crise.