Gabon : soupçons de fraude aux bons de caisse, Dr Yaba et le Samu social annoncent les plaintes y compris en France

Cité dans une affaire présumée de fraude aux bons de caisse, le Dr Wenceslas Yaba, responsable du Samu social gabonais, a annoncé ce jeudi 23 janvier 2025, le dépôt de plusieurs plaintes pour diffamation. Une première dans l’histoire de cette structure créée en 2017, qui se consacre à l’assistance médico-psycho-sociale des populations les plus démunies.

Une défense vigoureuse face aux accusations. Dans un communiqué publié sur la page Facebook officielle du Samu social gabonais, l’organisation a déclaré être contrainte de « porter plainte contre une série de personnes dans plusieurs juridictions du pays ». Bien que les détails des plaintes n’aient pas été précisés, cette initiative fait suite à la circulation sur les réseaux sociaux de documents accusant le Dr Yaba et près de 500 collaborateurs de bénéficier de bons de caisse frauduleux.

Les documents allégueraient que ces bons, délivrés par la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor (DGCPT), représenteraient des sommes importantes. Le Samu social, quant à lui, a rapidement réagi pour expliquer son système de rémunération. « Les humanitaires du Samu social gabonais sont des héros, ils travaillent 24h/24 sur l’ensemble du territoire. Depuis 7 ans, ils sont payés par bons de caisse transmis chaque mois au Trésor public », a-t-on pu lire sur les plateformes en ligne de la structure.

Une affaire sensible et des enjeux institutionnels

Le Dr Yaba, en première ligne, rejette catégoriquement ces accusations. Selon des proches du dossier, les plaintes déposées viseraient à restaurer son honneur et celui du Samu social. « Nous ne pouvons pas laisser des accusations infondées entacher notre mission humanitaire », aurait-il confié.

Alors que l’affaire suscite un vif débat public, elle met également en lumière la nécessité de renforcer la transparence dans la gestion des finances publiques. Pour le Samu social, cette polémique ne doit pas détourner l’attention de sa mission essentielle : venir en aide aux populations vulnérables. Une audience judiciaire s’annonce décisive pour clarifier cette situation complexe.