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Gabon : seulement 75 000 FCFA annuels accordés aux personnes atteintes de drépanocytose

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La drépanocytose est une maladie qui affecte l’hémoglobine des globules rouges. En dépit du Programme national de lutte contre la drépanocytose qui a été mis en place par les autorités en 2000, les drépanocytaires sont abandonnés à leur sort. En effet, à ce jour, le montant de l’allocation financière annuelle  octroyée par l’État est seulement de 75000 FCFA. Un montant dérisoire au regard de la gravité de cette pathologie. 

La drépanocytose, encore appelée anémie falciforme, est une maladie génétique héréditaire qui provoque des baisses importantes du taux d’hémoglobine, nécessitant souvent des transfusions sanguines. Cette pathologie affecte durement la vie quotidienne des personnes atteintes mais également celle de leurs familles au regard du traitement onéreux qui découle de la non-prise en charge par la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale ( CNAMGS) de bon nombre d’antibiotiques indispensables pour assurer le traitement. 

Les drépanocytaires soutenus en monnaie de singe par l’Etat 

Le plus choquant est le manque de soutien du gouvernement gabonais. En effet, étant compris dans le groupe des Personnes vivant avec un handicap ( PVH), étonnement  les personnes atteintes de la drépanocytose ne bénéficient pas d’un accompagnement adéquat de l’Etat. « L’aide que l’État accorde aux drépanocytaires est de 75000 FCFA par an. Ce n’est même pas le prix de l’hospitalisation sachant qu’ils font beaucoup de crises. C’est vraiment dommage. Qu’est ce qu’un malade va faire avec 75000 FCFA l’année ? » a déploré le médecin responsable à la clinique du Pr. Ondo, le Dr Ondo Aline épouse Matsa. 

Une situation qu’avait d’ailleurs dénoncée le collectif des personnes souffrant de drépanocytose le mardi 15 avril 2024 et qui soulève des interrogations et l’indignation. Pourtant, le gouvernement, en l’occurrence le ministre de la Santé a connaissance des carences qui compliquent la vie des malades à savoir le diagnostic prénatal qui est hors de prix et inaccessible à la majorité des couples, le diagnostic néonatal qui est impossible à ce jour. Le traitement transfusionnel encore problématique, et  la cherté des antibiotiques.
Si au terme des assises du dialogue national inclusif (DNI), la revalorisation de l’aide pour les personnes vivant avec un handicap (PVH) figure parmi les recommandations, gageons que le gouvernement de transition la mettra en application,  pour permettre aux personnes drépanocytaires de véritablement se prendre en charge et espérer vivre décemment.

Geneviève Dewuno Edou

Diplômée en journalisme,je suis chargée des rubriques Santé en plus d’être l’une des voix derrière de nombreux reportages de GMTtv. L'écriture, la pose de voix, la présentation du Journal télévisé sont les principales tâches que j’exécute et pour lesquelles je mets mes capacités au quotidien au profit de la rédaction de Gabon Media Time.

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