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Gabon : seulement 200 places disponibles, quand l’USS fait dans la discrimination

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Dans une note datée du 18 septembre 2023, le Pr. Jean François Meye, doyen de la Faculté de médecine de l’Université des sciences de la Santé (USS) annonce que seules 200 places sont disponibles pour l’année 2023-2024. Une mesure discriminatoire pour un établissement public qui a vocation à accueillir les étudiants répondant aux normes.

Si lors de ses récentes sorties, le nouvel homme fort du Gabon s’est évertué à rappeler que l’égalité de chances doit fonder l’action des personnes dépositaires de l’autorité publique, la mise en œuvre de cette recommandation n’est pas perceptible. Pour preuve, en parfaite incohérence avec l’objet de cet établissement, le Doyen de l’USS a décidé de limiter l’accès à seulement 200 nouveaux bacheliers.

L’USS, un établissement sélectif sans concours

S’il est vrai que l’atteinte de l’excellence passe par la définition des conditions d’accès spécifiques, il est déplorable de constater que les chefs d’établissements publics s’arrogent le droit de n’en faire qu’à leur tête. C’est assurément le cas du Pr. Jean François Meye, doyen de la Faculté de médecine de l’Université des sciences de la Santé qui a récemment annoncé que seuls 200 étudiants pourront intégrer l’USS.

Ainsi donc, une fois le quota atteint, les autres personnes remplissant les conditions seront simplement et purement appelées à retenter leurs chances l’année prochaine. À défaut de se ruer vers les établissements privés qui offrent une formation en médecine. Une démarche aux antipodes de la mouvance révolutionnaire annoncée par le Général Brice Clotaire Oligui Nguema.

Une mesure incongrue 

Comment comprendre qu’un établissement public dont l’entrée repose sur l’étude de dossiers et non pas un concours administratif devant donner lieu à un nombre de postes budgétaires, puisse limiter l’accès à seulement 200 futurs étudiants ? Si la logique est de ne pas saturer les salles de classes, il y a lieu de repenser la question sous un autre angle.

En effet, pour contourner la pléthorisation des établissements publics qui ont vocation à être accessibles à tous, il revient à l’exécutif de les agrandir ou d’en construire de nouveaux. Car, il est dissonant de définir des modalités d’accès strictes et d’empêcher ces compatriotes de vivre leur rêve d’être formés dans la seule université publique du domaine. Le ministre de l’enseignement supérieur est attendu sur la question.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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