Gabon : réhabilitation des aéroports, la solution de la commission infrastructure de l’UA
La problématique de la vétusté des infrastructures de transports, dont la plupart ne répondent pas aux normes de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) constitue l’un des plus grands défis du gouvernement de transition. Si ce dernier table sur une réhabilitation des aéroports provinciaux à l’initiative du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) le gouvernement prévoit 1,5 pour les travaux de chacune de ces infrastructures et de nombreux experts suggèrent la mise en place d’un partenariat avec des organismes internationaux à l’instar de l’Union africaine ou encore des majors de l’industrie aérienne pour accentuer leur rentabilité.
Dans le cadre de la redynamisation du secteur aérien national, le gouvernement a inscrit la réhabilitation des aéroports de Lambaréné, Koula-Moutou, Tchibanga, Oyem, Bitam, Franceville, Port-Gentil, Mouila, Makokou et Omboué comme projets prioritaires. Une ambition qui, selon les prévisions du ministre des Transports, capitaine de Vaisseau Dieudonné Loïc Ndinga Moudouma, devrait coûter environ 1 milliard 500 millions de francs CFA pour chaque aéroport.
Si dans cette optique, l’État gabonais a fait appel à des entreprises partenaires pour préfinancer la réhabilitation d’au moins 6 aéroports du pays et signer un protocole d’accord pour leur gestion, la question de leur remise aux normes et leur rentabilité reste entière dans un secteur qui se veut concurrentiel. Ainsi, afin de minimiser l’impact financier de cette opération dont la principale conséquence sera un nouvel endettement de l’État, certaines options peuvent être envisagées.
Des partenariats pour le financement du programme de réhabilitation des aéroports
En effet, l’une de celle-ci est la reprise des discussions avec la Commissaire de l’Union africaine chargée des infrastructures et de l’énergie, le Dr Amani Abou-Zeid notamment dans le cadre du Programme pour le Développement des Infrastructures en Afrique (PIDA). En effet, ce programme qui vise à l’amélioration de la compétitivité et de l’intégration du continent dans l’économie mondiale pourrait constituer une opportunité pour le Gabon afin de mettre en œuvre son programme de rénovation de ses aérodromes.
En effet, lors d’une visite au siège de la commission, l’ancien ministre des Transports, Léon Armel Bounda Balonzi, accompagné du 1er enquêteur technique d’aviation assermenté de la CEMAC et chargé d’études à la Présidence de la République gabonaise Serge Olivier Nzikoue, s’était entretenu avec la Commissaire de l’Union africaine chargée des infrastructures et de l’énergie autour de ce projet de redynamisation des infrastructures aéroportuaires.
Autre piste de solution envisagée, la conclusion de partenariat avec des majors du secteur aéronautique qui permettra non seulement d’assurer une remise aux normes de ces infrastructures notamment des signalisations synoptiques et des pistes, mais surtout leur mise sous bail à ces avionneurs pourrait permettre d’assurer leur rentabilité.