Gabon : pour lutter contre la vie chère, l’Etat concède une perte de 6,317 milliards de FCFA
Dans son bilan des 200 jours, le ministère de l’Économie et des Participations a présenté le chapelet des mesures prises visant à lutter contre la vie chère. S’ajoutant entre autres à celles visant la baisse des prix des carburants de 10 FCFA par litre et le maintien du prix du pétrole lampant à 450 FCFA pour un coût global de 51,03 milliards de FCFA supporté par l’Etat de septembre 2023 à janvier 2024, ces mesures qui concernent essentiellement les produits de première nécessité, devraient entraîner une nouvelle perte de 6,317 milliards de FCFA sur les trois prochains mois.
Maintien de la subvention de la farine de blé pour un montant de plus de 585,5 millions de FCFA sur les six derniers mois, maintien de la gratuité du transport public grâce à une subvention de 3,5 milliards de FCFA, suppression des frais d’inscription dans les établissements publics pré-primaires, primaires et secondaires, recul à 10 ans l’âge maximum d’importation des véhicules d’occasion, baisse de 1000 FCFA du prix de la bouteille de gaz butane qui est enfin passé sous la barre de 5000 FCFA, sont autant de mesures prises par le gouvernement de transition pour “lutter contre la vie chère”.
Si elles permettent de soulager un minimum les ménages, asphyxiés par la cherté des produits de premières nécessité, ces mesures constituent une charge supplémentaire pour l’Etat. Charge qui pourrait d’ici la fin de l’année, constituer un montant colossal à l’image de la subvention sur le gaz butane. Il faut dire que celle-ci représente pas moins de 2,5 milliards de FCFA/mois à la charge de l’Etat, qui doit également composer par exemple, avec un coût budgétaire avoisinant les 500 millions de FCFA pour ce qui est du maintien de la gratuité des fournitures d’électricité et d’eau aux abonnés sociaux.
6,317 milliards de FCFA de pertes sur la dernière mercuriale
Avec les nouvelles mesures visant la baisse du prix du billet d’avion pour les vols domestiques pour une dépense fiscale d’environ 246,4 millions de FCFA, la baisse du prix du billet de train consécutive à la suppression de la taxe municipale de 500 FCFA perçue sur les billets passagers (500 FCFA) et la révision à la baisse des marges bénéficiaires des opérateurs économiques, ce sont donc globalement, 6,317 milliards de FCFA de pertes que devraient supporter l’Etat entre mars et juin 2024, soit 3,314 milliards de FCFA sur le dos du gouvernement de transition et 2,739 milliards de FCFA des organismes publics notamment.