Gabon : plus de 7 tonnes de sucre importées en 2023
Si l’indice mesurant l’activité des agro-industries a connu une légère augmentation de 0,5% au quatrième trimestre 2023 en glissement trimestriel, dans le détail la croissance du secteur a été ralentie par les contre performances du sucre et de la farine. C’est ce que nous apprend la dernière note de conjoncture sectorielle, qui souligne par ailleurs qu’à fin décembre 2023, pas moins de 7,056 tonnes de sucres ont été importées pour faire face à la dégradation de 52,4% de l’indice de transformation du sucre entre les deux derniers trimestres de l’année.
Produit de consommation essentiel pour les ménages gabonais, le sucre connaît des remous ces dernières années. Son activité est en dents de scie et sa production décline lentement. D’ailleurs pour tenter d’impulser une nouvelle dynamique dans ce secteur, l’Etat vient de décider de revendre ses parts dans la Sucrerie Africaine du Gabon (Sucaf). Des parts estimées à 65% de l’actionnariat qui devrait revenir au plus offrant. Entre-temps le secteur affiche des performances mitigées.
En effet, s’agissant de la transformation de sucre par exemple, son indice s’est fortement dégradé (-52,4%) entre les deux derniers trimestres de l’année 2023. Comme le révèle la dernière note de conjoncture sectorielle, cette chute du niveau de transformation sucrier intervient après trois trimestres consécutifs de hausse soutenue (plus de 50% en moyenne). On notera que les difficultés d’évacuation des produits par voie ferrée ont également pesé dans la balance.
Des importations en hausse malgré une augmentation de 10% de la production
Concernant la production, celle-ci affiche une hausse de près de 10% en glissement trimestriel atteignant un peu plus de 23 tonnes à fin décembre 2023. Idem pour les importations de sucre qui ont représenté 7,056 tonnes à fin décembre 2023, en hausse de près de 24% en glissement annuel. Une donnée qui témoigne de la faiblesse du tissu productif local en la matière, puisqu’au regard de la faiblesse de notre marché, ce serait plutôt au producteur local d’évacuer le surplus vers l’étranger.
Avec des ventes de l’ordre de 22,4 milliards de FCFA à fin décembre 2023, en hausse de 2,4% en glissement annuel pour plus de 34,2 tonnes, l’activité sucrière s’est globalement bien portée au cours de l’exercice écoulé. Seule ombre au tableau, sa faible capacité à ravitailler l’ensemble du territoire sans interruption. Même si le principal opérateur du secteur n’en est pas totalement responsable.