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Gabon : plus de 3200 milliards FCFA levés pour financer la transition ?

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C’est l’information fournie par nos confrères d’Eco Matin et Financial Afrik. La fintech camerounaise Yunus SA aurait été sollicitée par le gouvernement gabonais pour une levée de fonds de plus de 3200 milliards de FCFA, dans l’optique du financement du plan national de développement pour la transition (PNDT). Nommée « Groupe Développeur pour le Gabon », la fintech aurait réussi à mobiliser cette enveloppe colossalle auprès d’une holding financière privée dont l’actionnariat serait majoritairement anglo-philippin. Une prouesse quand on sait que le pays vient d’être affublé d’un CCC+ par Fitch Ratings. 

L’Etat gabonais se serait-il endetté à hauteur de plusieurs centaines de milliards de FCFA? C’est la question qui taraude l’esprit des observateurs de la sphère économique et financière ce jeudi 1er août, au regard des différentes publications de nos confrères de la sous-région. Alors que le débat du moment tourne autour de la dégradation de la note de crédit long terme du pays par l’agence de notation américaine Fitch Ratings, la fintech camerounaise Yunus SA nommée récemment « Groupe Développeur pour le Gabon », aurait levé pas moins de 3200 milliards de FCFA pour le compte du gouvernement.

Destinés à l’opérationnalisation et au déploiement du Plan national de développement pour la transition, chiffré à 3696 milliards de FCFA, ce montant aurait été souscrit auprès d’une holding financière privée dont l’actionnariat est majoritairement anglo-philippin. Equivalente à 78,8% du budget de l’Etat gabonais pour l’exercice 2024 qui était historiquement établi à 4 162 milliards de FCFA, comme l’ont justement rappelé nos confrères d’Eco Matin, cette enveloppe est à titre de comparaison, supérieure aux 2808 milliards de FCFA de levée de fonds réalisée par l’ensemble des start-ups africaines au 1er semestre.

3200 milliards de FCFA levés tout juste après le rachat d’Assala

Naturellement sous forme de prêts, dans un contexte où le pays dispose d’un encours de plus de 7000 milliards de FCFA, cette somme, s’il est avéré que Yunus SA a réellement effectué cette levée de fonds auprès des investisseurs susmentionnés, devrait faire exploser la dette publique gabonaise. Le tout dans un contexte où la capacité de remboursement du pays est remise en cause, avec une notation passée de B- à CCC+ par Fitch Ratings. Muet sur la question, le gouvernement qui vient de dévoiler les contrats forestiers en attendant la publication des contrats miniers et pétroliers qui se fait attendre, devra rapidement en dire plus sur cette manne financière et les détails de son utilisation. 

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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