Gabon : Nzouba Ndama s’inquiète d’une transition qui pourrait s’éterniser
La conférence de presse organisée par Raymond Ndong Sima, Premier ministre de transition il y a quelques jours a été l’occasion d’en savoir un peu plus sur le calendrier des concertations nationales. Selon ce dernier, ces assises pourraient débuter en avril ou juin de l’année prochaine. Une perspective que Guy Nzouba Ndama, président du parti Les Démocrates (LD) juge énorme.
Le consensus observé depuis le 30 août autour du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) semble peu à peu fondre. La critique formulée par Guy Nzouba Ndama chez nos confrères de Radio France international (RFI) ce 29 septembre à propos du calendrier des concertations nationales s’ajoute à des précédentes concernant, elles, l’incertitude sur l’avenir du président de la transition, au terme du processus de restitution des institutions.
Guy Nzouba Ndama pour une concertation autour de janvier – février
Si les autorités de la transition ont d’ores et déjà annoncé que la durée de la transition serait déterminée par consensus lors des concertations nationales, la moyenne de 24 mois qui semble faire jusque-là son chemin paraît inatteignable selon certains, si les concertations ont lieu autour d’avril – juin 2024. Une perspective qui inquiète déjà le parti Les Démocrates.
Pour le président de Les Démocrates qui semble favorable à une transition de deux ans, « la concertation nationale peut se dérouler au cours du mois de janvier ou février ». Selon l’ancien président de l’Assemblée nationale, le risque d’une tenue de la concertation en avril tient au fait que la durée de la transition pourrait aller au-delà de ses espérances « On risque de se retrouver avec une transition de trois ou quatre ans, ce qui me paraît énorme » a-t-il poursuivi.
Rappelons que Guy Nzouba Ndama, dont le parti politique faisait office de deuxième force politique lors de la 13ème législature, était parti pour être le principal challenger à Ali Bongo jusqu’à ce qu’il soit subitement écarté à la suite de ses déboires judiciaires. S’il est encore tôt pour faire des pronostics de la prochaine présidentielle, il n’est cependant pas exclu que le septuagénaire qui aura 79 ans dans deux ans, décide de se porter candidat.