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Gabon : Mgr. Jean-Patrick Iba-ba exige le préfinancement de la scolarité aux parents

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Dans une note d’information datée du jeudi 22 août 2024, Monseigneur Jean-Patrick Iba-ba, archevêque de Libreville, a adressé une directive stricte aux parents d’élèves inscrits dans les établissements catholiques du secondaire. Ces derniers sont désormais tenus de s’acquitter du préfinancement des frais de scolarité sous peine de voir leurs enfants refusés en classe à la rentrée.

Cette mesure qui cible principalement les bénéficiaires de l’allocation des frais d’études payés par l’État, répond aux difficultés financières rencontrées par les établissements catholiques au cours de l’année scolaire 2023-2024. Les retards et insuffisances dans le versement des fonds ont entravé le bon fonctionnement de ces structures éducatives, menaçant leur capacité à offrir un enseignement de qualité.

La gratuité des frais d’inscription une épine pour l’enseignement catholique

« La procédure de paiement autrefois appliquée, c’est-à-dire le préfinancement de la scolarité par les parents d’élèves, sera exigée avant d’accéder en classe pour la rentrée prochaine », peut-on lire dans la note signée de l’archevêque métropolitain. Cette décision intervient dans un contexte où la gratuité des frais d’inscription, instaurée par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) depuis l’année scolaire précédente et reconduite pour cette année 2024-2025, a été saluée par les parents d’élèves. 

Cependant, cette gratuité bénéfique pour les familles représente un défi majeur pour les établissements scolaires, notamment pour les collèges et lycées catholiques. Ces institutions, en s’efforçant de se conformer aux recommandations du président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema et du ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume Leclercq, ont dû faire face à des contraintes budgétaires qui ont impacté leur fonctionnement.La décision de Monseigneur Iba-ba vise à assurer la viabilité financière de ces écoles et à prévenir de nouvelles crises. 

Pour rappel, depuis maintenant 8 ans, l’enseignement confessionnel privé ne bénéficie plus de subventions de l’Etat et ce sans aucune explication. Cette situation difficile associée à la gratuité des frais d’inscriptions affecte considérablement le fonctionnement de ces établissements, déjà fragilisés. Toute chose qui pourrait expliquer la posture de Monseigneur Jean-Patrick Iba-ba.

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