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Gabon : l’ONEP menace de paralyser le secteur pétrolier pendant 9 jours

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Le secteur pétrolier Gabonais connaît une crise sociale qui risque de sérieusement paralyser ses activités. En effet, dans un courrier daté du 19 août 2024, l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP) informe ses membres du déclenchement d’une grève d’avertissement à compter du 21 août 2024, afin de faire pression sur l’Union pétrolière Gabonaise (UPEGA) qui aurait refusé de signer le procès verbal au terme des des discussions engagées sous l’égide de la Commission pour le dialogue social dans les hydrocarbures, mise en place par le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema.   

Cette décision de l’ONEP d’entamer une grève d’avertissement fait suite à de nombreux préavis déposés auprès des différentes directions générales des entreprises engagées dans les négociations, en vue d’améliorer les conditions de travail des employés, et intervient 13 jours seulement après la conférence de presse animée à Libreville, qui visait à alerter l’opinion publique sur « le volte-face des directeurs généraux des principales sociétés membres de l’UPEGA », alors accusées d’avoir « saboté toutes les avancées » des discussions engagées et dont l’accord final aurait dû être signé le 29 juillet 2024. 

Une quinzaine d’entreprises du secteur pétrolier sous pression de l’ONEP 

C’est par un courrier signé du Secrétaire national adjoint chargé de la négociation et de la réglementation, Alain Mounguengui Oyembo que l’ONEP a fait part des actions qu’elle entend mener dès ce 21 août afin de faire plier les directions générales de la quinzaine d’entreprises engagées dans le dialogue social. « Le refus par l’UPEGA de signer le procès-verbal relatif aux points transversaux dont les travaux sont dirigés par la Commission pour le Dialogue Social dans le Secteur des Hydrocarbures nous contraint à envisager le déclenchement d’une grève d’avertissement dès le 21 août 2024 à 0 heure 01 minute, pour une durée de neuf (09) jours », indique le courrier. 

Par ailleurs, l’ONEP instruit ses membres d’observer un certain nombre de principes afin de ne pas se retrouver en porte-à-faux avec les principes légaux en matière de grève en République Gabonaise. Rappelons que dans le souci de ramener l’accalmie au sein du secteur pétrolier en proie à des tensions sociales, le président de la Transition a dès le 16 avril fait prendre un arrêté portant création, attribution et organisation de la Commission pour le dialogue social dans le secteur des hydrocarbures. Au terme de deux mois de travaux de cette commission, qui ont vu la participation des représentants de toutes les parties, un accord avait été trouvé, si l’on en croit l’ONEP. Lequel accord peine aujourd’hui à être ratifié par les employeurs. Ci-dessous la liste des entreprises incriminées par l’ONEP :

Expertise des Métiers et Travaux Pétroliers (EMTP) ; SPIE OGS ; Dietsmann ; Société Mécanique Vannes Soupapes (SMVS) ; Logistique Services (LS) ; Supply Chain; FORASERV ; DI-Africa ; Employ Africa ; Entreprise Accueil Assistance et Approvisionnements (E3A) ; Géotechnic ; Gabon Service Matériel Pétrolier (GSMP) ; Société Nationale de Prestations de Services (SNPS) ; Gold Almithy Manning Agent (GAMA) ; Worldwide Technical Services (WTS).

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