Gabon : l’État appelé à une meilleure considération des déficients visuels
Au Gabon le nombre de personnes déficientes visuelles et malvoyantes est estimé à 48000, selon les statistiques du programme de lutte contre la cécité et la malvoyance du ministère de la Santé et des Affaires sociales. À l’occasion de la journée internationale du braille célébrée chaque 4 janvier, le président de l’association gabonaise des aveugles et malvoyants (AGAM) a exprimé son désarroi.
Les personnes déficientes visuelles, pourtant classées dans la catégorie des personnes vivant avec un handicap font face à une marginalisation extrême dans la société. Ces derniers ne bénéficient d’aucun soutien de l’Etat comme le déplore le Président de l’Association gabonaises des aveugles et malvoyants, Indouma Olivier « nes déficientes visuelles dans leur grande majorité ne sont pas classées à la fonction publique, malgré leur diplôme» Une situation qui favorise l’isolement sociale, malgré leur capacités à exercer dans les administrations gabonaises.
Une exclusion accrue qui se manifeste également sur le plan éducatif et qui s’explique par le fait que les déficient visuels n’ont plus une institution particulière qui peut les recevoir. « l’Etat devrait s’impliquer dans l’accompagnement d’Horizon nouveau fermé depuis 2015. ceux qui sont frappés de cécité totale n’ont aucun recours en ce qui concerne l’enseignement, seuls quelques malvoyants peuvent être inscrits dans les écoles publiques et arrivent à suivre une scolarité normale » . Une situation pour laquelle Indouma Olivier interpelle les plus hautes autorités de la transition, en l’occurrence le Gén. Brice Clotaire Oligui Nguema.
Le CTRI appelé à avoir un regard particulier sur les déficients visuels
Bien que les personnes aveugles et malvoyantes bénéficient d’une certaine prise en charge du ministère de la Santé et des Affaires Sociales, ces derniers exhortent les autorités de la transition à avoir une oreille attentive à leurs différentes attentes. « Le CTRI devrait avoir un regard particulier sur la déficience visuelle, l’informatique adaptée est une solution qui pourrait les rendre autonomes, les implants et d’autres matériels pour les consultations ophtalmiques, les déficients visuels souhaitent des logements décents et adaptés » , car ces personnes ont besoin d’être accompagnées et soutenues.
Alors que le président de la transition dans son discours de vœux à la nation du 31 décembre rappelait que « le peuple gabonais mérite une plus grande considération », les regards des personnes handicapées et vulnérables sont tournés vers le numéro 1 du Gabon. « Que l’aide sociale qui est donnée chaque année de manière mensuelle estimée à 75000 FCFA, que le CTRI augmente cette aide à un minimum de 100 000 FCFA soit mensuellement ou trimestriellement afin que les déficients visuels se prennent mieux en charge », a conclu Indouma Olivier