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Gabon : les transactions par mobile money taxables à partir de 10 000 FCFA

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L’annonce de la mise en place d’une taxe de 0,5 % sur les transactions électroniques via Airtel Money et Mobicash, exclusivement pour les opérations supérieures ou égales à 10 000 FCFA, marque une étape importante dans la régulation du secteur du mobile money au Gabon. Comme l’a indiqué Jean-Baptiste Ngolo Allini dans la livraison du 14 octobre 2024 du quotidien L’Union, cette mesure concerne spécifiquement les retraits, les paiements électroniques, ainsi que les transferts électroniques, qu’ils soient nationaux ou internationaux. En instaurant cette taxe inférieure à 1 %, le gouvernement cherche à s’assurer que les utilisateurs effectuant des transactions de valeur significative contribuent à l’effort fiscal national, tout en évitant de pénaliser les petits utilisateurs.

L’objectif du gouvernement est de préserver l’accès au mobile money pour les Gabonais ayant des besoins financiers plus modestes. En limitant la taxation aux transactions d’un montant supérieur ou égal à 10 000 FCFA, l’État adopte une approche réfléchie, prenant en compte la réalité économique de nombreux utilisateurs qui dépendent de ces services pour des transactions quotidiennes. Le secteur du mobile money a en effet grandement facilité les échanges financiers dans le pays. Sur les 3,17 millions de comptes répertoriés en 2022, une grande partie effectue des transactions en dessous du seuil imposé par cette nouvelle taxe.

Amélioration de la traçabilité des transactions financières

Cette initiative s’inscrit dans une volonté de renforcer la transparence et la traçabilité des transactions financières au Gabon. En imposant une taxe sur des opérations significatives, le gouvernement peut mieux suivre les flux de capitaux, une démarche essentielle pour lutter contre l’économie informelle et assurer une régulation plus efficace du secteur. Cette stratégie pourrait également encourager les utilisateurs à effectuer des transactions plus importantes par voie électronique, réduisant ainsi le recours à des méthodes moins sécurisées.

Un impact potentiel sur les finances publiques

Les recettes générées par cette taxe à 0,5% sur les transactions mobiles money, pourront être réinvesties dans des projets de développement essentiels tels que les infrastructures, l’éducation, la santé, ou encore le sport. Cette approche équilibrée pourrait non seulement accroître les ressources fiscales de l’État, mais aussi encourager une utilisation responsable et bénéfique des services de mobile money, propulsant ainsi le pays vers une meilleure inclusion financière.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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