Gabon : les sénateurs de la Transition invités à s’impliquer dans la Phase II du projet BIODEV 2030
Sensibiliser les sénateurs de la Transition sur le Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal à travers la présentation des enjeux et l’intérêt de sa mise en œuvre par le Gabon. Tel était l’objectif visé par le Fonds Mondial pour la nature (WWF) et la Direction générale de l’environnement, qui ont fait un plaidoyer à destination de la représentation nationale ce 07 juin 2024 à la faveur d’un atelier présidé par le 3e Vice-président du Sénat, Marc Ona Essangui, représentant la Présidente du Sénat, Paulette Missambo, empêchée.
C’est suivant la mise en oeuvre de la Phase 1 de l’initiative BIODEV 2030 financée par l’Agence française de développement (AFD), qui vise à soutenir les efforts du Gabon en vue d’atteindre les objectifs du Cadre mondial pour la biodiversité et qui a permis d’identifier les secteurs les plus impactants sur la biodiversité au Gabon, à savoir l’agriculture et les mines, que le WWF, qui accompagne le pays dans ces efforts, sollicite une implication plus accrue d’acteurs institutionnels, et principalement les parlementaires, en vue de la mise en oeuvre de la Phase 2, accès sur un dialogue inclusif.
Les parlementaires acteurs majeurs de la définition de politiques publiques vertes
La rencontre qui s’est tenue au Palais Omar Bongo Ondimba a été marquée par plusieurs interventions dont celle de la Directrice nationale par intérim du WWF, Espérance Massavala épouse Ngoma Ngoma, qui a tout de suite situé l’enjeu de ce moment pour les sénateurs. « Vous, parlementaires du SENAT, avez un rôle stratégique important à travers vos missions. Fort de cela, il est nécessaire de vous tenir informés de l’importance de la Biodiversité et la nécessité d’adopter et suivre les politiques publiques en faveur d’un développement économique qui préserve et restaure la biodiversité », a-t-elle indiqué. En effet, si lors de son exposé, le Directeur général de l’Environnement a rappelé que le Cadre mondial sur la biodiversité est accès sur 4 objectifs globaux, desquels découlent 23 cibles directement corrélées aux politiques publiques, il a tout aussi précisé qu’il revient aux Etats de librement identifier les cibles prioritaires suivant leur propre schéma directeur, mais en tenant compte des valeurs et principes communs définis par le Cadre mondial pour la biodiversité.
Pour cela, ils disposent de deux instruments, l’un ayant trait à l’élaboration d’une stratégie et d’un plan d’action sur la biodiversité, l’autre se rapportant aux stratégies de mobilisation des instruments de financement disponibles au plan international. Suivant ces objectifs, il est primordial pour les parlementaires de se familiariser avec ces questions, afin qu’ils impactent positivement les politiques publiques, d’une part en s’assurant que les textes votés sont conformes aux engagements pris par le pays, et d’autre part, en promouvant des politiques publiques qui répondent aux 4 objectifs fixés par le Cadre mondial pour la biodiversité à savoir, protéger et restaurer, prospérer avec la nature, partager équitablement les avantages de la nature et enfin investir et collaborer.
Notons qu’à la suite des exposés des experts du ministère de l’Environnement et du WWF, les sénateurs de la Transition, qui se sont dit disposés à collaborer avec ces partenaires dans le cadre des discussions qui seront initiées prochainement, ont démontré leur intérêt pour cette rencontre par l’abondance et la pertinence de leurs questions. Lesquelles ont parfois donné lieu à de vifs débats.