Gabon : les gens de justice s’accordent sur des recommandations pour réformer le système judiciaire
Ce samedi 25 novembre 2023, le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Paul Marie Gondjout, a présidé la cérémonie de clôture de la 1ʳᵉ convention annuelle du système judiciaire. Placée sous le thème « Réforme du système judiciaire » ce symposium s’est tenu sur cinq jours. Un cadre qui a permis de réfléchir sur l’amélioration du système judiciaire gabonais.
Redonner au pays sa dignité par la réforme des institutions. Tel est l’un des objectifs que s’est fixés le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). S’inscrivant dans cette marche d’un Gabon nouveau, le corps judiciaire a organisé un symposium un mois seulement après sa rentrée sous l’ère Oligui. Les conclusions de ces travaux ont été communiquées au cours de la cérémonie de clôture, qui s’est tenue en présence de Paul-Marie Gondjout et de Murielle Minkue épouse Mintsa respectivement ministre de la Justice Garde des Sceaux et ministre de la Réforme des institutions.
Repenser ensemble le système judiciaire gabonais
Ce sont environ 300 experts répartis en huit commissions qui se sont réunis durant 5 jours. Des séances de travail qui ont permis de repenser ensemble le système judiciaire gabonais. Au cours de la cérémonie de clôture, les commissions se sont succédé pour décliner leurs propositions. Chaque passage a été suivi d’un temps de discussion avec le reste de l’assistance ce qui a permis de mieux comprendre les questions abordées. Ayant en mémoire les états généraux de la justice de 2002, classés sans suite, les participants ont exprimé des inquiétudes légitimes quant au sort qui sera réservé aux conclusions de ces travaux.
Parmi les suggestions, on note l’irrévocabilité d’un titre foncier délivré dans les normes, la révision du texte fixant l’organisation des juridictions de l’ordre administratif, la révision du Code des impôts, l’établissement d’une liste exhaustive de fonctions et d’emplois, incompatible avec le mariage entre un Gabonais et un étranger et bien d’autres.
Après avoir remercié les participants, Paul-Marie Gondjout s’est félicité des avancées qui découleront de ces assises. Tout en précisant que les changements seront progressifs, le ministre de la Justice s’est dit déterminé à redonner au système judiciaire sa dignité. Il a notamment exprimé son attachement à l’amélioration des conditions carcérales et à la formation continue. « Je veux rendre la formation continue obligatoire pour tous les magistrats et tous les greffiers », a-t-il conclu.