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Gabon : les faux « policiers militaires » auteurs de torture aux arrêts au B2

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Après plusieurs jours de cavale, les présumés « policiers militaires » mis en scène en train d’exercer des tortures sur un présumé rival, ont été interpellés, ce vendredi 1er décembre 2023, par les agents du « B2 ». Les éléments du Colonel Raymond Serge Makaga Maguga ont démasqué ce stratagème odieux ourdi par des usurpateurs de titre en vue d’humilier un individu qui entretiendrait une idylle avec sa compagne.

Si la toile avait été choquée par les images de torture d’un ressortissant béninois par des présumés « policiers militaires », les faits recoupés par la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire (DGCIM) révèlent une tout autre version. Et ce, en plus de mettre à nu une machination aux relents de haine qui a poussé des civils à se faire passer pour des agents de forces de l’ordre juste pour régler des comptes. 

Une affaire de rivalité à l’origine de la torture 

C’est le schéma ubuesque qu’ont choisi de de mettre en branle 3 individus malintentionnés au quartier IAI précisément dans une forêt dans la nuit du 20 au 21 novembre 2023. Interpellé à maintes reprises par sa concubine sur les avances répétées de son ami devenu comme un frère, Blaise Ghislain Kpanou Codjo, pêcheur de nationalité béninoise, décide de mettre en place un stratagème qui devrait permettre d’en savoir plus. 

Un faux militaire pour donner une leçon à son frère rival

Face aux insistances de ce dragueur acharné qui semble déterminé à atteindre son objectif de « coucher avec sa petite amie », Blaise Ghislain Kpanou Codjo décide de recourir à la force avec l’aide de son voisin un compatriote répondant au nom de Benoît Ogoundele. Cet étudiant à l’IHEM, âgé de 26 ans, aurait eu l’habitude de faire croire aux personnes autour de lui qu’il est un agent de forces de l’ordre, précisément de la « police militaire ». Ce qui est absolument faux. 

Il s’appuiera sur cette fausse qualité professionnelle pour tendre un piège au présumé épris de sa compagne. S’en suivront des tortures de tous ordres avec des menottes automatiques serrées, des sévices corporels. Cerise sur le gâteau, les scènes de violence seront filmées. D’ailleurs, le faux agent soutient que c’est le concubin jaloux qui aurait commandé cet enregistrement. Le but étant de l’humilier pour le décourager.

Passage aux aveux d’un vrai faux militaire tortionnaire !

Dans ces entrefaites, Benoît Ogoundele admet que l’action posée sur le jeune homme n’est pas bonne. Et ne devrait en aucun cas être exercée sur un être humain. Pour le commanditaire, qui n’a exprimé aucun regret, les actes posés sont de nature à tirer les oreilles à quiconque voudrait toucher à sa femme. Les mis en cause encourent un an d’emprisonnement et 1 million FCFA pour usurpation de titre. À cela se greffent les actes de torture et barbarie qui exposent à 20 ans de réclusion criminelle et 20 millions FCFA conformément aux articles 165 et 224 du Code pénal Gabonais.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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