Gabon : les fake news un virus plus actif en période électorale
Récemment, des visuels de la rédaction de Gabon Media time (GMT) ont été détournés pour attribuer à Paulette Missambo une déclaration de retrait de sa candidature à l’élection présidentielle. Si la présidente de l’Union nationale a remis les pendules à l’heure en réaffirmant son engagement, il convient d’interpeller les populations sur la prolifération des fake news en contexte électoral.
Ladite période génère une multiplication d’informations. Parmi celles-ci se trouvent de nombreuses fausses nouvelles conçues pour tromper et manipuler le public. Pour pouvoir lutter contre ce phénomène, il est nécessaire d’être en mesure de l’identifier.
Le procédé de production des fake news
Pour crédibiliser leurs productions, ils reprennent le format des visuels d’institutions et de médias connus. Comme ça a été le cas de ce faux verbatim au couleur de GMT annonçant le retrait de Paulette Missambo de la course à la présidentielle. Une autre méthode est de sortir de leur contexte des images et vidéos en y ajoutant des légendes ou des éléments pour véhiculer des messages mensongers.
Avec un taux de pénétration de 71,7 %, au Gabon, les fakes news se répandent telle une épidémie. Les réseaux sociaux en sont le principal outil. En effet, le nombre considérable d’utilisateurs de Facebook et Whatsapp concours au pullulement de ces informations erronées. Guidés par leurs émotions, les internautes aiment puis partagent des informations dites fraîches sans les vérifier. S’ensuit le bouche-à-oreille.
Debout contre les fake news
Soucieuse de la sécurité de ses lecteurs, la rédaction de Gabon média time a ajouté un QR code pour distinguer ses contenus. « Nous introduisons un QR code à nos verbatims pour vous permettre de vous assurer que le visuel provient bien de notre équipe » a indiqué Harold Leckat, directeur de publication du média.
A l’instar de GMT, le mécanisme national de dialogue et d’échanges (MNDE) a appelé à davantage de vigilance. Ainsi au cours de sa formation sur les discours de haine, l’organisme a rappelé la nécessité de vérifier la source d’une information avant de la partager. La lutte contre la prolifération est donc le combat de tous.
Si la Haute autorité de la communication(HAC) prévoit des sanctions pour les médias auteurs de fake news, on ne sait pas vraiment quel est le sort réservé aux particuliers qui les conçoivent et les propagent. Toutefois, celles assimilées à de la diffamation peuvent être sanctionnées de 1 an d’emprisonnement et d’une amende de 1 million d’après l’article 287 du code pénal.