Gabon : Lee White assigné à résidence !
C’est la décision qui aurait été prise le jeudi 4 octobre dernier par le Tribunal de première instance de Libreville. Ancien cadre du parti démocratique gabonais (PDG) et ministre des Eaux et forêts, le Pr. Lee White serait poursuivi pour « complicité pour exploitation illégale de bois » et « détournement de fonds ».
Lancée par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), l’opération de débusquage des anciens thuriféraires du régime PDG-Bongo ayant pillé l’État ne cesse de livrer des avancées considérables. Après la vague de la « Young Team », le tour est aux personnes suspectées de malversations financières dans l’exercice de leur fonction publique.
C’est l’assignation à résidence pour Lee White!
Évincé du ministère des Eaux et forêts sur applaudissements de ses collaborateurs, le Pr. Lee White pourrait connaître des heures sombres dans les tout prochains jours. Et pour cause, l’ancien membre du gouvernement Bilie-By-Nzé aurait été auditionné à la Direction générale des Recherches (DGR) pour soupçons de détournement de fonds publics.
L’ancien ministre des Eaux et Forêts, de la Mer, de l’Environnement, chargé du Plan Climat et du Plan d’Affectation des Terres, Prof. Lee White aurait même été déféré devant le Parquet, le mercredi 4 octobre 2023. Cette procédure judiciaire serait le fruit d’une plainte déposée par le Syndicat national des professionnels des eaux et forêts (Synapef) contre le directeur des forêts du ministère.
Des suspicions de complicité d’exploitation illégale de bois
Ce serait l’infraction pointée du doigt par les agents dudit ministère qui auraient fourni des éléments probants. De quoi asseoir les accusations sur Ghislain Moussavou et Lee White pour « complicité d’exploitation illégale de bois » et « détournement de fonds ». Ce dernier se serait vu délivrer une assignation à résidence.
Pour les partenaires sociaux, le déclenchement de cette affaire démontre le changement de paradigme au sein de l’appareil judiciaire. « Nous avons déposé notre plainte auprès de la Direction des recherches de la gendarmerie en mai dernier sans avoir de réponse. Mais le contexte a changé et nous avons relancé notre action », a souligné le porte-parole du syndicat, Maurice Steed Mve Akue.