Gabon : le visage de plus en plus juvénile de la délinquance et de l’insécurité
C’est un constat à la fois triste et désolant. L’insécurité grandissante doublée de la violence dans les villes de notre pays qui ne cesse de faire couler encre, salive et même du sang, a un visage de plus en plus juvénile. Une chose tristement déplaisante car ces maux font fureur au Gabon. La majorité des auteurs de braquages, vandalismes, meurtres et autres actes répréhensibles sont de plus en plus jeune. A croire que la jeunesse gabonaise est possédée par des entités spirituelles. Une situation à laquelle le gouvernement n’a toujours pas trouvé de solutions idoines. Pis, une situation à laquelle il semble même avoir tourné le dos.
Viol, braquage, meurtre, vol sont devenus le champ lexical qui domine les conversations des populations gabonaises. Il ne passe plus un jour ou une semaine, sans qu’un drame ne soit révélé, enregistré ou déclaré. L’insécurité grandissante doublée de la violence dans les quartiers populaires sont des maux qui minent notre société. Une situation existante depuis plusieurs années, au nez et à la barbe des autorités gabonaises qui semblent impuissantes à défaut de l’entretenir. Face à ce phénomène qui ravage la jeunesse, un constat est encore plus effarant, la délinquance et l’insécurité ont un visage de plus en plus juvénile.
Un phénomène grandissant
En effet, les différents délits et crimes enregistrés récemment dans notre pays, sont commis par des individus extrêmement jeunes. Qu’il s’agisse de l’adolescente âgée de 14 ans qui a tué sa mère par empoisonnement. Ou l’auteur du féminicide de Dragages qui avait moins de 25 ans, les exemples sont légion. Des faits qui révèlent la psychose auprès des populations qui ne savent plus à quel saint se vouer. A cet effet, l’opinion se questionne sur la mise en place de mesures drastiques pour mettre un terme à ce fléau. Si le président de la transition avait annoncé le lancement de patrouilles pédestres, il faut dire que cela n’est pas encore effectif.
Lorsque le visage de la délinquance et de l’insécurité devient de plus en plus jeune dans un pays, il est crucial d’adopter une approche holistique et proactive pour répondre à cette problématique. Ainsi, le gouvernement gagnerait à renforcer les programmes éducatifs qui visent à promouvoir les valeurs civiques, le respect des lois et la résolution pacifique des conflits dès le jeune âge. Investir dans des initiatives de prévention précoce pour identifier les facteurs de risque chez les jeunes. Non sans manquer d’intervenir avant qu’ils ne se dirigent vers la délinquance. Offrir un soutien aux familles notamment celles en défavorisées. Afin de prévenir la désintégration sociale des jeunes.Il faudrait aussi mettre en œuvre des services de soutien psychologique accessibles et à moindre coûts aux jeunes en difficulté émotionnelle ou comportementale.
Faire des exemples de tous ceux appartiennent à des réseaux criminels ou qui exploitent les jeunes ou incitent à la délinquance. Développer des programmes offrant des activités positives et constructives aux jeunes, comme le sport, la culture et l’engagement communautaire. Promouvoir la collaboration entre les autorités locales, les établissements scolaires, les services sociaux et la communauté. Il faudrait également évaluer l’efficacité des programmes et des politiques mises en place pour ajuster les stratégies en fonction des besoins et des réalités locales. Autant de pistes qui pourraient aider notre pays à sortir du gouffre dans lequel il se trouve en matière de délinquance juvénile. L’objectif principal étant de créer un environnement où les jeunes se sentent soutenus, éduqués et valorisés.