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Gabon : le projet CAPS, un pipeline stratégique pour la souveraineté énergétique de la CEMAC

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Porté par le président du Central African Pipeline System (CAPS), Gabriel Mbaga Obiang Lima, et soutenu par les autorités gabonaises, le projet de pipeline interrégional se présente comme une infrastructure stratégique pour l’intégration économique et énergétique des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). En visite à Libreville ce jeudi 18 juillet, le président du CAPS a été reçu par le Vice-président du Gouvernement, Alexandre Barro Chambrier, pour faire le point sur l’état d’avancement de cette initiative continentale.

« Aujourd’hui, des produits comme l’essence sont encore transportés par camions à travers la région. Notre objectif est de construire un réseau de pipelines qui va connecter les pays membres de la CEMAC », a indiqué Gabriel Mbaga Obiang Lima au sortir de l’audience. Pour ce dernier, le CAPS constitue un projet collectif qui transcende les frontières nationales. « C’est un projet interrégional qui appartient à tous les pays de la CEMAC », a-t-il poursuivi.

Un projet structurant pour la CEMAC et catalyseur pour le Gabon

En effet, le CAPS vise à mettre en place un réseau intégré d’oléoducs et de produits raffinés dans la sous-région. Une fois opérationnel, ce système devrait fluidifier les échanges de carburants, soutenir les efforts de transformation locale et réduire significativement les coûts logistiques, encore trop dépendants du transport routier.

Satisfait des avancées, Alexandre Barro Chambrier a salué un projet « innovateur pour le Gabon », en droite ligne avec la vision du président Brice Clotaire Oligui Nguema de « diversification économique et d’industrialisation progressive ». Il a insisté sur les opportunités qu’offrira cette infrastructure pour les industries locales, tant en matière d’énergie que de dynamisation des chaînes de valeur régionales.

Une phase technique et financière décisive

La prochaine étape consistera à finaliser les études d’ingénierie détaillée et à mobiliser les financements. « Nous travaillons cette année et l’année prochaine sur le financement du site. Nous espérons débuter les travaux dans deux ans », a précisé le président du CAPS, qui compte sur une coopération renforcée entre États et bailleurs pour concrétiser ce projet d’envergure.

Pour Libreville, ce pipeline pourrait représenter une réelle opportunité de repositionnement géoéconomique dans la région, tout en consolidant les bases d’une souveraineté énergétique partagée au sein de la CEMAC. À condition, bien sûr, que les engagements politiques et financiers soient au rendez-vous.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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