Gabon : le ministère des TP met la pression sur les entreprises adjudicataires

Décidément, l’avertissement lancé par le président du Comité de transition et de restauration des institutions (CTRI) contre les entreprises n’ayant pas mené à terme les chantiers confiés par l’État commence à susciter du rému ménage au sein de l’administration. La preuve avec la réunion présidée par le secrétaire général du ministère des Travaux Publics, Pierre Matthieu Obame Etoughe avec objectif de s’imprégner de l’état d’avancement des projets en cours à impact social. 

« L’eau pour les Gabonais, les routes qui ont été financées et qui ne sont pas faites, les responsables iront en prison. Où il termine sa route, où il va en prison ». C’est en ces termes que le président de la transition, le Général de brigade Brice Oligui Nguema s’était exprimé face aux responsables des communautés religieuses. Une sortie motivée par les manquements observés dans la conduite de certains chantiers. 

Un coup de pression du CTRI sur les entreprises adjudicataires 

C’est donc dans la droite ligne de cette directive, mais aussi suite des instructions faites à l’ensemble des secrétaires généraux à assurer la reprise du service dans toutes les administrations, que Pierre Matthieu Obame Etoughe a tenu à échanger avec les responsables des entreprises adjudicataires. Il était question pour le secrétaire général du ministère des travaux publics de procéder à une évaluation des chantiers, dresser l’état d’avancement des projets en cours, entre autres. 

Au cours de cette rencontre, la question des règlements a été également abordée, non sans manquer de relever les multiples préoccupations pour une résolution. « Ils ont quelques préoccupations en termes de documents techniques, au niveau des plans, les plans détaillés et nous avons eu cette opportunité de leur mettre à disposition l’ensemble des plans afin qu’ils puissent progressivement avancer dans leur travail », a-t-il indiqué. 

Rappelons que depuis plusieurs mois, voire années, le Gabon a entamé d’énormes travaux, notamment en matière d’éclairage public, de construction des marchés, de route, d’installations de plateaux sportifs, la réalisation de forages hydrauliques, mais une grande partie n’ont jamais été menées à terme. Une situation qui devrait donc faire l’objet d’une attention particulière de la part du CTRI afin que les personnes concernées soient mises devant leurs responsabilités.