Gabon : le gouvernement et le CTRI font le point des 200 jours de la transition
C’est à la faveur d’une conférence de presse conjointe animée ce samedi 30 mars 2024 par leurs porte-paroles que le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) et le gouvernement de transition ont fait le point sur les 7 mois de gestion du pays. Il en ressort que les engagements pris par ces deux institutions distinctes mais pourtant complémentaires ont été tenus quand d’autres sont en cours d’acheminement.
À l’aube de la tenue du dialogue national qui se veut inclusif, les autorités publiques ont pris le soin de faire un bilan à mi parcours aux populations par l’entremise des médias entendus comme de caisse de résonance de l’action publique. Ainsi durant 2 heures d’horloge, le Colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi accompagné de sa collègue Laurence Ndong, respectivement porte-parole du CTRI et Porte-parole du gouvernement, ont présenté les résultats obtenus en 7 mois avant de se prêter au jeu de questions-réponses.
Le CTRI aux côtés des populations
D’entrée de jeu, le Colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi a souligné que « le CTRI ne fait pas dans la démagogie ». Une manière de planter le décor en rappelant qu’à la prise du pouvoir, le Chef de la Transition s’était engagé à mener des actions fortes en vue d’aboutir à la satisfaction des populations. C’est notamment le cas avec la gratuité d’inscription pour 200 000 apprenants, le retour du paiement de la bourse scolaire suspendue depuis 7 ans, l’augmentation des allocations aux auxiliaires de commandement, la réhabilitation des structures hospitalières, scolaires et universitaires.
À cela se greffent, la rénovation des infrastructures routières sur plus de 600 km en ce laps de temps mais également la levée du gel de recrutement dans la fonction publique. Laquelle s’est traduite par le retour des concours administratifs. Un chapelet de réalisations non exhaustives qui a été rendu public que par une orthodoxie financière émanant de la réactivation de la Task-force qui ne ménage aucun effort pour recouvrer les intérêts pécuniaires de l’Etat. Cerise sur le gâteau, l’acquisition de la société Assala Energy entrevue comme le catalyseur des ressources de l’État. L’audit de la Holding Delta Synergie n’est pas en reste.
Le Gouvernement de la transition sur la bonne voie
Pour sa part, Laurence Ndong, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement de transition, s’est prêté au même exercice de clarté sur les avancées déjà en cours dans plusieurs chantiers entrepris dès la prise de fonction. Compartimentés, ces résultats comprennent entre autres, la livraison des laboratoires SIG et Sol, la hausse des recettes douanières, la baisse des prix de certains produits sur le marché alimentaire, l’acquisition de 56% d’Afrijet et 35% de Cecagadis, la création de la BCEG et Socorep. L’intensification de la diplomatie auprès des organismes internationaux.
D’autres réalisations notables comme le lancement de la campagne du numéro d’identification personnel pour la CNIE, la signature de l’avenant n°1 au protocole d’accord entre l’État gabonais, GPC et Perenco relatif au projet IPP Mayumba, l’aménagement en béton bitumineux de plus de 47 Km de route dans le Grand Libreville auxquels s’ajoutent la couverture de zones blanches en radio, télévision, téléphone et internet via GIE PTSU. Pour Laurence Ndong, ce listing non exhaustif témoigne de la volonté de nouvelles autorités dirigeantes de « changer de paradigme et de viser l’essor vers la félicité ». La phase de questions-réponses aura permis d’élaguer les zones d’ombres existentielles. Le rendez-vous est pris pour le dialogue national exclusif.