Gabon : le FMI exige la publication des contrats pétroliers et miniers
Si la norme ITIE exige la publication de toutes les clauses d’un contrat, sans exception, au Gabon cette condition est encore loin d’être respectée. Créant un système opaque et inaccessible dans des secteurs pétroliers et miniers qui sont au cœur de notre économie et de notre de développement, le non-respect de cette norme est à l’origine de nombreuses malversations. Toute chose ayant conduit le FMI a exiger des autorités de la Transition, la publication des contrats pétroliers et miniers, dans un souci de totale transparence.
Culture de la transformation budgétaire. Renforcement de la capacité fiscale, mise en place de réformes en matière de transparence et de gouvernance, amélioration de la gestion des finances publiques. Après deux semaines d’intenses travaux aux côtés des principales directions générales et institutions de l’Etat, les services du Fonds monétaire international (FMI) ont fait un certain nombre de recommandations notamment sur le plan de la transparence où ils ont tout simplement exigé la publication des contrats pétroliers et miniers.
Contrats miniers et pétroliers, le FMI veut y voir clair
En effet, essentielles pour renforcer la gestion des finances publiques et donc la situation budgétaire du pays à moyen terme, même si une croissance de 3% est attendue sur la période 2024-2026, cette exigence du Fonds qui sous-tend une logique de fin de l’opacité dans la gestion de la chose publique, intervient dans un contexte où l’Etat vient de racheter le pétrolier Assala par le truchement de Gabon Oil Company (GOC). Une opération décriée par certains et dont on ne connaît pas encore les tenants et les aboutissants.
Renforçant l’idée de transparence dans un pays qui a réintégré l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) en 2021, cette exigence du FMI qui s’accompagne également d’exigences visant à « inclure notamment un inventaire de tous les flux, actifs et passifs (directs et contingents) de l’Etat ; un reporting exhaustif de la situation des finances de l’Etat et des entreprises publiques », devra donc être pris en compte très rapidement pour un retour des échanges entre les deux parties.