Gabon : « le divorce », une mode inquiétante chez les jeunes
Au Gabon comme dans la plupart des pays africains la fréquence de mariage a augmenté avec une tendance haussière évidente chez les jeunes âgés de 24 à 40 ans. Seulement, il n’est plus rare de constater une banalisation des actes incompatibles avec le lien sacré du mariage qui découle très souvent sur des divorces prématurés.
Si les autres pays d’Afrique s’appuient sur des données statistiques fournies par des organismes étatiques dédiés qui permettent de quantifier le nombre de divorces, au Gabon, on devra se contenter des quelques informations s’échappant du parquet de Libreville et de l’intérieur du pays. D’allieurs, jointe par nos soins, une source judiciaire, ne va pas par 4 chemins. « Il y a trop de divorces dans notre pays. En moyenne 2 requêtes par jour », déplore-t-elle.
Mariage égal divorce ?
C’est la question qu’on est en droit de se poser. De nos jours, tels des contes de fées, de parfaits inconnus se rencontrent et décident de convoler en justes noces peu de temps après. Ce qui en soi ne constitue pas une faute car l’amour n’a pas de seuil avant de légaliser une relation amoureuse. Seulement, faut-il encore que ces unions contractées rapidement tiennent. Ce qui, au grand regret, ne semble pas le cas.
Par ailleurs, notre source judiciaire a tenu à préciser que la donne est des plus criantes chez les « jeunes gens ». Il est entre autres pointé du doigt l’immaturité de certains jeunes couples. À cela se greffe la violence en tous genres à l’égard des époux qui sont le résultat d’une absence manifeste de communication interne. Autre cause et pas des moindres, les effets de la crise covid-19. À Port-Gentil, les divorces s’enchaînent.
Le serment de s’aimer réciproquement dans le meilleur comme le pire n’est donc plus qu’une déclaration vide ? Qui a dit que le mariage est un long fleuve tranquille ? Pourquoi les mésententes et autres phases discordantes de la vie de couple ne sont réglées et doivent impérativement se conclure devant les tribunaux ? Il est impérieux que les jeunes désireux de se responsabiliser tôt soient encadrés et suivis. Peu répandues au Gabon, les thérapies de couple sont un outil indéniable.