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Gabon : le déficit infrastructurel une entrave à la création d’une entité de gestion des concours d’État ?

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Le jeudi 16 mai 2024, les membres du gouvernement de Transition se sont prêtés à un jeu de questions-réponses à l’Assemblée nationale. Interrogé par l’honorable Geoffroy Foumboula Libeka sur la mise en place d’un office des examens et concours, le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, a déclaré que la création d’une telle entité est pertinente. Toutefois, il a précisé que le déficit infrastructurel constitue une entrave majeure à sa mise en place. 

Après près de 8 ans de gel des concours administratifs, le Gabon peine à assurer une organisation efficace de ces concours. Une situation qui a interrogé sur l’habilité des organisateurs actuels. Cette réflexion a conduit bon nombre de compatriotes à suggérer la mise en place d’un office des examens et concours. Un point de vue partagé par les membres de la sous-commission qui en quête de transparence l’ont inscrite au nombre des recommandations dans le rapport du Dialogue national inclusif (DNI).

Un handicap infrastructurel

Le Premier ministre Raymond Ndong Sima a reconnu que la création d’un office des examens et concours est une idée qui mérite d’être étudiée. Cependant, il a pointé l’insuffisance infrastructurelle comme un obstacle majeur à ce projet. « Au moment où nous ne parvenons pas à installer la totalité des administrations dans des bureaux, où vais-je trouver la place pour un office des examens et concours ? », s’est-il interrogé.

En outre, il a rappelé que si cette idée voit le jour il est  nécessaire de mettre des dénembrements de cet office dans les provinces afin de garantir l’égal accès aux opportunités administratives. Ce qui représenterait une réelle avancée quand on sait que jusqu’ici la quasi-totalité des concours d’Etat ne se tiennent qu’à Libreville au détriment des Gabonais de l’arrière pays.

Concernant les récents dysfonctionnements dans l’organisation des concours administratifs notamment ceux de l’Ecole de préparation aux carrières administratves (EPCA) et de l’Ecole nationale d’administration (ENA), le Premier ministre a expliqué que le nombre important de candidatures et les cas particuliers ont submergé les organisateurs dont il a reconnu l’inexpérience. Il a affirmé qu’à l’opposé du ministère de l’Éducation nationale, habitué à organiser des examens annuels, les autres départements ministériels manquent d’expertise . « Nous avons reçu un certain nombre de dossiers qui ont été confiés à des gens qui n’ont pas la machine et l’outillage habituel de l’Éducation nationale, qui est habituée à organiser des examens chaque année. Il faut bien admettre que de ce point de vue, nous sommes défaillants », a-t-il indiqué.

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