Gabon : le CTRI annonce 200 postes budgétaires au profit du ministère de l’Agriculture
C’est par le biais du communiqué n°57 lu par le Colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi ce lundi 06 mai 2024 que le Comité pour la Transition et la restauration des institutions a informé de la mise à disposition de 200 postes budgétaires au profit du ministère de l’Agriculture, de la Pêche et de l’élevage. Une initiative qui s’inscrit dans la volonté du pays de renforcer sa souveraineté alimentaire.
La mise à disposition de 200 postes budgétaires au profit du ministère de l’Agriculture s’inscrit dans une démarche déterminée vers l’autosuffisance alimentaire, où les autorités de Transition prennent des mesures concrètes pour renforcer le secteur agricole. Elle fait suite au récent voyage du Général Brice Clotaire Oligui Nguema à Abidjan, où des enseignements ont été tirés du modèle agricole ivoirien.
Stimuler significativement la production agricole et aquacole
Malgré son abondante couverture forestière, le Gabon est confronté à des défis structurels majeurs en matière agricole. Le territoire dispose de terres arables limitées, ce qui entrave sa capacité à produire suffisamment de denrées alimentaires pour répondre à la demande nationale. À cet égard, les statistiques révèlent une dépendance alimentaire significative, avec des importations alimentaires évaluées à 382 milliards de FCFA en 2023, selon la direction générale de l’économie.
L’initiative annoncée par le CTRI vise ainsi à dynamiser de manière significative la production agricole et aquacole pour faire face à une demande alimentaire en constante croissance au Gabon. L’objectif à long terme est de consolider la sécurité alimentaire du pays, comme le souligne le communiqué du porte-parole du CTRI, le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi.
Alors que le gouvernement s’apprête à redynamiser les activités des fermes agricoles sous la gestion de Sotrader et à établir des fermes-écoles, cette décision devrait impacter favorablement le secteur agricole. Toutefois, elle devrait s’accompagner d’autres mesures permettant de soutenir le secteur à l’instar de l’exonération des taxes pour les intrants agricoles déja mis en place.