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Gabon : le court-métrage « Ovi » sélectionné au festival Écrans noirs

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Les locaux de l’immeuble Libreville business square ont servi de cadre à l’avant-première du court-métrage intitulé « Ovi » de la réalisatrice Marlène Alène le mercredi 18 septembre 2024. Occasion pour la cinéaste d’annoncer que le film produit par l’Institut gabonais de l’image et du son (IGIS) a été sélectionné au festival Ecrans Noirs 2024 qui se tiendra dans les prochains jours au Cameroun. Une preuve que l’œuvre qui a conquis le public au cours de sa première projection répond aux normes internationales. 

C’était en présence du ministre de la Communication et des Médias, Laurence Ndong, du directeur général de l’Institut gabonais de l’image et du son Serge Constant Abessolo, des acteurs culturels et passionnés de cinéma ainsi que d’un parterre de journalistes que le film a été projeté en avant-première. Une fois les lumières tamisées, le court-métrage écrit et réalisé par Marlène Alène a tenu en haleine le public pendant 26 minutes. Les spectateurs ont pu découvrir « Ovi », une Béninoise âgée de 15 ans apatride qui vit dans une mangrove avec sa mère commerçante. 

Standing ovations pour « Ovi » 

En effet, dépourvue de papiers administratifs, la jeune fille va être confrontée à de nombreuses difficultés sociales. Celles-ci vont la contraindre à aller travailler très tôt dans le but d’aider sa mère, mais surtout de réaliser son rêve d’aller à l’école. Seulement, l’adolescente va très vite subir les colères de sa patronne. A la tombée des rideaux, l’œuvre qui parle des faits de société comme l’exploitation de jeunes filles, la quête d’identité, les inégalités sociales et autres, semble avoir fait l’unanimité auprès du public. 

Selon Patrick Charferry, comédien et animateur-radio, ce film est de bonne qualité aussi bien au niveau du son, de l’image ainsi que le scénario.  « Globalement, il a la moyenne, c’est très bien et c’est très rare qu’on a des réalisatrices qui nous produisent de telles œuvres. Il y a une très bonne marge de progression, nos réalisateurs ont de l’avenir », a-t-il précisé. Une note positive qui donnera des ailes à la jeune réalisatrice. 

Marlène Alène a pour sa part remercié l’assistance, non sans omettre de souligner d’où elle tire son inspiration. « Je m’inspire un peu du réalisateur sénégalais Djibril Diop Mambety, ce dernier nous fait savoir qu’il y a des histoires des petites gens. Ces personnes qui nous entourent et qui vivent des situations assez touchantes et qui méritent d’être racontées et d’être dénoncées », a-t-elle souligné. Par ailleurs, la cinéaste a annoncé la sélection de cet œuvre 100% gabonaise au festival Écrans noirs dans la catégorie court-métrage tout en espérant compétir dans d’autres festivals de renom comme le FESPACO.  

Esther Kengue

Diplômée en Communication des organisations, l'écriture est une vocation que je mets au quotidien au profit de la rédaction de Gabon Media Time pour servir mon pays.

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