Gabon : le collectif des enseignants documentaliste réclame la reconnaissance de leur corps de métier
Sortis de l’École normale supérieure (ENS), les enseignants documentalistes de la promotion 2015 ont exprimé leur mécontentement ce mercredi 20 mars 2024, suite à une mauvaise répartition lors des recrutements à la fonction publique. Réunis en collectif, ayant pourtant bénéficié des formations en qualité de personnel enseignant et d’encadrement, ces derniers s’étonnent que lors des affectations, certains d’entre eux ont perdu le statut d’enseignant et ne sont plus considérés que comme des documentalistes. Une situation qui suscite l’ire des enseignants documentalistes lesquels exigent des explications.
Créé en l’an 2000 au sein de l’École normale supérieure, le département documentation a pour but de former des enseignants documentalistes. Mais force est de constater que lors du recrutement de la promotion de 2015, les enseignants issus de cette cuvée ont constaté une dissemblance. Une situation qu’a tenu à dénoncer leur collectif ce mercredi 20 mars. « Tous les enseignants qui sortent de l’ENS sont regroupés au sein d’un même corps. Mais à partir de 2015 la fonction publique a décidé comme ça, de procéder à un recrutement à deux vitesses. Certains étaient recrutés comme documentaliste et d’autres comme enseignants documentalistes » a déclaré Eddy Meyo, un membre du collectif des enseignants documentalistes.
Une même qualification, une même promotion mais des statuts différents
Poursuivant leurs propos, les membres du collectif ont indiqué ceci: « la fonction publique sans raison à décider de faire cela, on se retrouve dans un corps de métier qui n’est pas le nôtre. Pourtant nous enseignons mais sur les papiers nous sommes considérés comme des documentalistes. Du coup dans nos carrières on n’évolue pas et on perd la prime d’incitation à la fonction d’enseignant ». Bien décidés à dénoncer cette situation, les enseignants documentalistes ont donc fustigé cette tournure et ce recrutement à deux vitesses, qui n’est d’aucun avantage pour leur carrière. Pourtant, la tâche du Professeur documentaliste touche aussi bien la pédagogie que l’administration au sein d’un établissement.
S’il est vrai qu’une ignorance est très souvent à l’origine de cet amalgame, le collectifs des enseignants documentalistes, précise que cet agissement doit être rectifié car cela est considéré comme une forme d’injustice à l’endroit de ce personnel enseignant. « Les documentalistes sont formés à l’USO pas à l’ENS, notre ministre de tutelle avait dans le temps saisie son collègue pour donner de manière détaillée nos missions, elle a même fait une sortie en septembre dernier en indiquant que cette injustice n’avait pas lieu d’être mais nous ne comprenons pas pourquoi rien ne change ». Face à cette situation, ces derniers espèrent obtenir gain de cause afin que cette disparité cesse et que les idées préconçues du métier de Professeur documentaliste soient élaguées.