Gabon : l’administration sommée de publier des données fiables sur les comptes nationaux
Le 28 février dernier, le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima a réuni son Vice Premier ministre en charge, son ministre du Pétrole, ainsi que des responsables du ministère de l’Economie. Objectif, discuter des mécanismes de mise en œuvre d’une politique de production de données statistiques, économiques, fiables et crédibles.
La transparence dans la production de données économiques permettant au pays de mieux planifier sa politique de développement n’a visiblement pas été l’apanage du gouvernement déchu. C’est dans l’optique entre autres de poursuivre la politique de crédibilisation du Gabon auprès des partenaires au développement que Raymond Ndong Sima a instruit les services de l’Etat concernés de rendre publiques des données fiables.
La DGS et la DGE invitées à rétablir la transparence
Si la création d’un ministère de la Planification, avec à sa tête Alexandre Barro Chambrier est un signal fort donné par les autorités de la Transition, Raymond Ndong Sima s’est tout de suite attelé à rappeler les enjeux, partant d’un constat accablant pour la Direction générale de la Statistique (DGS) et la direction générale de l’Economie (DGE). « Des écarts hors de proportion laissent penser que les chiffres produits sont irréels », a indiqué Raymond Ndong Sima. Lesquels chiffres tiennent aux données statistiques permettant le calcul du Produit intérieur brut (PIB).
Pour Raymond Ndong Sima, il revient donc aux nouveaux responsables administratifs nommés à ces fonctions, de mettre en branle la politique de transparence voulue par les autorités. Tout en rappelant que les statistiques produites ont un impact sur les prévisions macroéconomiques du pays, le directeur de cabinet du Vice-Premier ministre, Thierry Tiwinot a indiqué que ses services entendent effectivement « ressortir la réalité des chiffres devant être produits », rapporte le quotidien L’Union.
Notons que depuis un certain nombre d’années, le Fonds monétaire international (FMI) interpelle les autorités gabonaises sur la nécessité de mettre en cohérence leurs données.