Gabon : la montée en puissance des jeunes délinquants, quid de la responsabilité parentale ?
Les récents évènements qui ont bousculé Port Gentil, la capitale économique du Gabon, notamment des délinquants armés qui ont décidé délibérément de semer la terreur dans plusieurs quartiers, ont laissé l’opinion publique sans voix. Devant ce climat de violence, le président de la transition Brice Clotaire Oligui Nguema a décidé de sévir. Cependant, bien que l’Etat ait pris l’engagement d’agir, l’on se demande à quelle niveau se situe la responsabilité des parents de ces bandits?
Au Gabon, pas un seul jour ne passe sans que l’on ne dénonce des jeunes dont plusieurs sont mineurs qui ont pris la décision de s’adonner aux actes malsains et punis par la loi tels que le vol, les agressions, la vente des stupéfiants et autres. En effet, la délinquance est un phénomène que plusieurs jeunes tous sexes confondus ont décidé d’embrasser au nez et à la barbe des autorités judiciaires et de leurs parents qui très souvent ne font que constater les dégâts.
Doit-on pointer du doigt les parents pour les actes de leurs enfants délinquants ?
Le vendredi 23 août 2024, les actes posés par ces jeunes délinquants dans la ville de Port-Gentil ont laissé sans voix bon nombre de Gabonais. Le banditisme semble avoir désormais le vent en poupe, puisque c’est fièrement que ces derniers s’y adonnent sans se soucier des conséquences. Face à cette situation et bien que des mesures fortes ont été prises par les autorités en place, il convient de se demander que font les parents pour éviter de telles dérives. En effet, certains compatriotes estiment que si de plus en plus de jeunes se livrent à de telles pratiques c’est bien parce que les parents n’ont pas su jouer leur rôle.
« Certains parents encouragent leurs enfants dans le banditisme, surtout les mineurs. Les parents savent dès le départ que le petit agit mal, mais il sera le premier à le protéger et forcément il finira bandit de grand chemin » a confié un compatriote. D’autres en revanche estiment que la montée en puissance des délinquants dans notre pays est en partie due au manque de politique mise en place par l’Etat. « l’État en dehors de sévir, ne prévoit rien pour occuper les jeunes. Résultat, les mêmes qui vont en prison, une fois sortis rien n’est prévu pour les amener à changer. Donc forcément ils retombent dans leurs travers » a confié un autre.
S’il est vrai que les avis sont tout autant divergents, il ne faudrait tout de même pas oublier le plus important, prendre réellement à bras le corps cette problématique. Il y a une urgence de sensibiliser les parents sur l’importance de donner une éducation de qualité au-delà du rôle protecteur. À l’État, les cris de cœur des compatriotes ne sont pas non plus à négliger, déployer les agents des Forces de l’ordre c’est bien, mais songer aux solutions pour sortir les jeunes de ce cercle vicieux est le souhait des Gabonais.