Gabon : la livraison du Monument de la libération compromise faute d’impayés ?
Instauré par décret lors du Conseil des ministres du 22 janvier dernier, la Journée nationale de la libération instituée pour « commémorer la libération du peuple gabonais intervenue le 30 août 2023 » pourrait se heurter à quelques couacs et pas des moindres. Pour cause, selon des informations obtenues par Gabon Media Time, cet événement serait menacé du fait de la non-livraison avant la date fatidique du moment qui devra être inauguré par le président de la Transition, le Général Brice Oligui Nguema pour la circonstance.
S’achemine-t-on vers un fiasco lors de la première célébration de la Journée nationale de la libération instituée sur instruction du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) ? C’est la question qu’on pourrait se poser au vu du bourbier dans lequel se trouverait l’État gabonais du fait de la non-livraison de l’œuvre d’art dénommée « Monument de la libération » alors qu’on se rapproche de la date fatidique du 30 août 2024.
Course contre-la-montre pour la livraison du Monument de la libération
Selon des sources proches du dossier, l’armateur mondial de transport maritime Hapag-Lloyd aurait décidé d’annuler « le feedering des deux containers vers Libreville alors que ces derniers devraient arriver potentiellement à Pointe Noire au Congo-Brazzaville ce 16 août 2024 ». Si les raisons de cette annulation seraient méconnues, notre source évoque des impayées de l’État pour couvrir l’ensemble des frais inhérents au transport du monument vers le Gabon.
Une situation pour le moins gênante susceptible de jeter l’opprobre sur les autorités de Transition qui aurait contraint le gouvernement à faire des pieds et des mains pour régler ce casus belli. Ainsi, le gouvernement aurait sollicité l’intervention de plusieurs opérateurs économiques, notamment des pétroliers afin d’obtenir la mise à disposition d’une barge pour assurer le transport vers Libreville.
D’ailleurs, il se susurre que l’entreprise Peschaud, opérant dans le transport de logistique pétrolière, aurait été approchée afin de prêter main forte au gouvernement comme elle l’avait déjà fait lors du drame de l’Esther Miracle qui avait couté la vie à des nombreux compatriotes. Nous y reviendrons !