Gabon : la grève des magistrats suspendue pour 3 mois !
C’est la principale information issue de l’assemblée générale du Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag). Suite aux garanties données respectivement par le Chef de l’État et le ministre de tutelle, les fonctionnaires de la Justice ont décidé de suspendre pour une durée de 3 mois leur mouvement entamée en décembre 2022.
En phase avec le discours de reconstruction du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), le Syndicat national des magistrats du Gabon a décidé de faire le choix de la raison. En effet, bien que déterminés à voir leur cahier de charges pris entièrement en compte, ces hommes de lois ont désormais foi aux autorités publiques à la tête du pays.
3 mois de répit à la magistrature ?
C’est par le biais d’une communication faite sur la page officielle du Syndicat national des magistrats du Gabon que son président a annoncé « ce vendredi 29 Septembre 2023, l’assemblée générale du Synamag a décidé de suspendre le mouvement de grève déclenché depuis décembre 2022, pour une période de trois mois ».
Selon Germain Nguema Ella, il s’agit d’une mesure qui intervient alors que les partenaires sociaux ont reçu des garanties sur le suivi de leur dossier par les plus hautes autorités publiques. « Cette décision découle de la volonté des magistrats d’accompagner le CTRI à rendre la justice indépendante », a-t-il conclu.
Le gouvernement appelé à matérialiser son engagement
Entré en grève en décembre 2022, le Syndicat national des magistrats a, à maintes reprises, interpellé Erlyne Antonella Ndembet Damas sur l’aboutissement du dossier achat des véhicules de service et la présentation en Conseil interministériel du texte relatif à la carrière du Magistrat.
Grosso modo, ces ressources humaines chargées de rendre la justice au nom du peuple gabonais, sollicitent l’amélioration de leurs conditions de vie mais également de travail. Toute chose qui leur permettrait de regagner la dignité inhérente à la fonction noble qu’ils exercent. Et ce, loin des pratiques déviantes qui placent certains à la botte de l’exécutif.