Transport : les 417 taxis attendus, une réponse à la problématique de la mobilité urbaine?
L’ambition des nouvelles autorités de la transition consiste à nationaliser le secteur du transport au Gabon. Et pour cause, bon nombre d’opérateurs économiques exerçant dans ce domaine sont des étrangers. Pour pallier à cela, les nouvelles autorités ont annoncé l’arrivée de 417 nouveaux taxi sous peu. Une initiative qui suscite beaucoup d’engouement auprès de la population qui peine à se déplacer en raison de l’immobilité urbaine. Une véritable charge mentale pour les Librevillois au quotidien.
Les Gabonais sont toujours en retard, une expression qui est très familière dans la société mais qui trouve sa source quelque part, la mobilité urbaine. En effet, le secteur du transport au Gabon est un véritable tohu-bohu et pour cause, entre les entreprises de transports publics qui peinent à assurer convenablement leur mission en raison de l’obsolescence de leur parc automobile, ou encore la difficulté à obtenir un taxi faute de structuration du transport urbain, c’est véritablement le parcours du combattant pour les usagers de la route, notamment en période scolaire.
Une réalité qui est sans cesse fustigée par les compatriotes et à laquelle les nouvelles autorités à la tête du pays ont décidé de s’attaquer. Comme solution à la structuration du secteur du transport, le projet « un Gabonais, un taxi » annoncé par le ministre des Transports, le capitaine de vaisseau, Dieudonné Loïc Ndinga Moudouma qui consiste à mettre en circulation 417 taxi qui seront conduit par des gabonais. Une bonne nouvelle, tant le déploiement de ces véhicules permettra à bien des égards de résorber la problématique de la mobilité urbaine et qui contribuera à réhausser le secteur du transport. Toutefois, il est judicieux d’éviter de retomber dans les mêmes travers que les taxis compteurs.
Gare aux erreurs du passé
On se souvient encore de l’initiative mise en place par la Société gabonaise des transports (SOGATRA), notamment les taxi-compteurs qui avaient également suscité le même engouement que l’annonce des 417 taxis. Malheureusement des années plus tard ces véhicules sont aujourd’hui dans un état de délabrement avancé. Gageons que les couacs qui ont fait tomber ce projet ne seront pas le partage du projet « un Gabonais, un taxi ». Car la population a espoir de pouvoir se déplacer en toute sécurité.
