Gabon : Henri-Claude Oyima défend un budget 2026 à plus de 7 000 milliards de FCFA

Ce vendredi 17 octobre 2025 Henri-Claude Oyima, Ministre d’État, ministre de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations, ainsi que de la Lutte contre la vie chère était face aux députés de la Transition dans le cadre d’une audition. Il était question lors de cette rencontre de présenter le Projet de Loi de Finances Initial (PLFI) pour l’exercice 2026 dont le montant initial est estimé à plus de 7 000 milliards de FCFA.
Sous le signe de la transformation économique, ce PLFI vise à renforcer la relance économique tout en amorçant une nouvelle approche de gestion des finances publiques. Selon le compte rendu de l’Assemblée nationale de la Transition, « le budget total se compose de 4033,3 milliards de FCFA alloués au fonctionnement et 3 200 milliards de FCFA destinés à l’investissement, un fait inédit pour le pays ».
Dans ses déclarations, Henri-Claude Oyima a mis en avant des projections basées sur des hypothèses à la fois prudentes et ambitieuses. Il a annoncé une légère contraction de 3 % de la production pétrolière, compensée par une hausse attendue du prix du baril, fixé à 65,1 USD. En parallèle, le secteur minier devrait connaître une baisse chargée de 3,3 % dans la production de manganèse, tandis que le secteur forestier s’achemine vers un rebond de 3,2 %, reflétant une reprise industrielle encourageante. De plus, le taux de change est anticipé à 570,9 FCFA/USD, indiquant une dépréciation modérée du franc CFA.
L’investissement comme priorité
Pour soutenir cette dynamique de relance économique, le gouvernement prévoit un niveau élevé d’investissements publics. Cela sera accompagné d’une rationalisation des subventions et d’un renforcement des contrôles fiscaux. Les prévisions de croissance économique pour 2026 sont fixées à 7,9 %, soutenues par la dynamique du secteur non pétrolier et la mise en œuvre de projets structurants dans des secteurs clés tels que l’agriculture, l’agro-industrie, les mines et l’énergie.
Il faut souligner que le document présenté aux députés repose sur cinq principes directeurs : la discipline budgétaire, la méthode, la priorisation des projets d’envergure, le financement prudent pour les réserves de change, ainsi que la redevabilité. Le ministre de l’Economie a précisé que les dépenses de fonctionnement seraient financées uniquement par des ressources propres, tandis que l’endettement serait exclusivement réservé aux investissements productifs.
« Aucun projet ne démarrera sans un financement sécurisé », a-t-il martelé devant les députés, soulignant l’importance de la rigueur financière dans l’exécution des projets.
Henri-Claude Oyima a également promis un suivi rigoureux de l’exécution budgétaire : « Je m’engage à revenir devant vous chaque trimestre avec un rapport d’exécution : taux de décaissement, avancement des chantiers, économies réalisées, recettes supplémentaires mobilisées et impact sur les prix des produits de première nécessité. Les résultats parleront d’eux-mêmes », a-t-il assuré.
Les échanges qui ont suivi la présentation ont été particulièrement animés, reflétant l’intérêt et les préoccupations des députés face aux enjeux financiers et économiques auxquels le Gabon doit faire face.
GMT TV