Gabon : filiation des tribus et mariage à la coutume chez les Mitsogho au cœur d’une conférence
Ce dimanche 04 août 2024, la Chambre de commerce de Libreville a servi de cadre à la première conférence regroupant les membres de la Communauté Mitsogho. Placé sous le thème « La filiation des tribus et le mariage à la coutume chez les Mitsogho » cette rencontre était l’occasion d’édifier les participants sur non seulement les différentes tribus que compte cette communauté, mais surtout sur les valeurs qui doivent fonder l’union entre une femme et un homme et les étapes constitutives de la cérémonie du mariage traditionnel.
C’est dans une salle qui a refusé du monde que cette rencontre organisée sous la forme d’une conférence débat s’est tenue. Ainsi, pendant 5 heures d’horloge, les conférenciers Pierre Mandza Mondjo et François Mokambo Mbako ont entretenu l’assistance sur ces deux aspects qui font la spécificité de ce groupe ethnolinguistique.
Éduquer les jeunes générations sur les filiations chez les Mitsogho
Ainsi, les tribus (Ebota, en langue Ghetsogo) sont au nombre de six notamment Motoka, Pogheo, Nzobet, Ghéongo, Osembé et Ghazanga. Toutefois, chaque tribu, excepté les Ghéongo et Ghazanga, obéit à un scindage binaire en sous-clans. À cet effet, le clan initiale Motoka obéit au scindage Motoka-Ghavemba; le clan initial Pogheo obéit au scindage Pogheo-Bendjè; le clan initiale Nzobet obéit au scindage Nzobet-Moghègnet et le clan initiale Osembé obéit au scindage Osembé-Ghambet.
Pour le premier intervenant, Pierre Mandja Mondjo l’organisation de cette conférence débat au-delà de permettre aux jeunes de s’imprégner des valeurs qui commandent la vie en société de la communauté s’inscrit pleinement dans l’ambition affichée par les plus hautes autorités en tête desquelles le président de la Transition le Général Brice Oligui Nguema de prôner un retour aux sources. « Les Mitsogho ne sont pas en marge de cette volonté, c’est pourquoi nous avons réuni les nôtres pour leur parler de la filiation des tribus et du mariage à la coutume. Pour les jeunes générations, il faut qu’il sache qu’entre deux parents, on ne peut pas se marier et naturellement qu’il y a des choses qui caractérisent le mariage à la coutume », a-t-il expliqué.
Il faut dire que cette conférence, la première du genre pour la communauté Mitsogho, a suscité un grand enthousiasme auprès des participants qui ont tenu à féliciter le comité d’organisation. « Parler du mariage à la coutume, parler des clans, c’est l’élément central pour avoir une génération dans la conformité. », a confié l’un des participants. Conscient de l’impact de ce type de rencontre, le président du comité d’organisation, le Général Mateba a rappelé qu’elle est la suite logique d’une série d’événements déjà organisé par la communauté qui lors d’une cérémonie rituelle dénommée « Bweté à Mômbé » avait apporté son soutien à la Transition.