Gabon : face au blocage de la révision du Code électoral, les députés jouent la carte des consultations
C’était le compromis trouvé à la suite du blocage rencontré lors de l’audition du ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Hermann Immongault qui était venu défendre le projet de loi portant modification de la loi 07/96 portant dispositions communes à toutes les élections politiques au Gabon. En effet, les députés de la transition, qui ont 10 jours pour produire un rapport, ont depuis lors engagé des auditions tous azimuts.
Si le ministre de l’Intérieur et de la sécurité voulait aller vite dans cette opération, le tollé suscité par certaines propositions contenues dans ce texte, notamment celle écartant les partis politiques de l’organisation des élections mais aussi cette volonté d’engager cette réforme à un moment jugé inopportun, ont fini par enliser les débats à l’Assemblée nationale. L’objectif des députés de la Transition consiste désormais à trouver une version qui soit moins clivante.
Différents acteurs auditionnés
L’objectif recherché au terme de son travail par la commission Ad hoc composée de la dizaine de députés de la Transition, est de disposer « des éléments de langage pour pouvoir jouer pleinement leur rôle », disent-ils. Toute chose qui devrait donner lieu, selon le premier vice-président de l’Assemblée nationale de Transition, François Ndong Obiang, à une formulation « d’amendements et de recommandations ».
pour y parvenir, l’équipe de travail a engagé des auditions, avec dans un premier temps les personnes ressources du ministère de l’Intérieur et de la sécurité. Au terme de leur travail, des acteurs de la société civile, des universitaires, des représentants du culte et des représentants des formations politiques auront été entendus. Un spectre composite qui servira de cadre aux réflexions qui devront aboutir à un déblocage de la situation par les députés de la Transition.