La période 2018-2022 a été marquée par une dynamique significative de la dette intérieure au Gabon, qui s’est établie en moyenne à 2 074,4 milliards de francs CFA, représentant 33,7 % du total de la dette publique. Cette augmentation de 12,5 % par rapport à la période précédente s’explique principalement par une hausse des engagements envers le marché financier régional. Ce phénomène souligne la nécessité pour le gouvernement de financer divers projets d’infrastructures et de développement économique, tout en s’appuyant sur des ressources financières extérieures.
Une part importante de cette dette intérieure est concentrée sur les banques locales, avec un encours moyen de 820,9 milliards de francs CFA, soit 39,6 % du total intérieur. Cette composante a connu une augmentation de 9,4 %, attribuée à une intensification des engagements envers la Banque Internationale pour le Commerce et l’Industrie du Gabon (BICIG) et aux opérations de titrisation. L’essor de la dette envers les banques locales reflète la volonté du gouvernement de soutenir l’économie nationale tout en optimisant ses sources de financement.
La dette envers le marché régional a enregistré une hausse notable de 43,6%
Par ailleurs, la dette envers le marché régional a enregistré une hausse notable de 43,6 %, atteignant un encours moyen de 905,5 milliards de francs CFA, représentant 33,8 % de la dette intérieure. Cette croissance témoigne de la stratégie du gouvernement de maintenir une présence active sur le marché financier régional, en diversifiant ainsi ses sources de financement. Cette approche vise à mobiliser des ressources nécessaires pour stimuler la croissance économique et soutenir des projets d’envergure.
En revanche, la dette moratoire, qui s’élève en moyenne à 346,6 milliards de francs CFA, a enregistré une légère diminution de 1,1 % par rapport à la période précédente. Représentant 16,7 % de l’encours intérieur, cette baisse est le résultat du règlement des créances de l’administration envers ses fournisseurs et prestataires de services. De même, la dette diverse, qui ne constitue qu’une fraction marginale de la dette intérieure (0,1 %), a diminué de 66,6 %, soulignant une rationalisation des engagements financiers. Ces éléments mettent en lumière une volonté de gestion prudente et responsable des finances publiques au Gabon.
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