Gabon : Et les PDGistes renièrent Ali Bongo trois fois !
Le distingué camarade président Ali Bongo Ondimba ne serait-il plus en odeur de sainteté auprès des nouveaux tenants du pouvoir au sein du Parti démocratique gabonais (PDG) ? C’est du moins le sentiment qui pourrait se dégager au vu des péripéties vécues par ce dernier depuis son éviction du pouvoir par les militaires, mais surtout sa déchéance en qualité de président de cette formation politique qui désormais ne semble plus vouloir avoir affaire à l’ancien chef d’État au point de supprimer son image et même l’évocation de son nom dans l’ensemble de ses communications et supports.
Décidément, l’avenir politique de l’ancien président Ali Bongo Ondimba s’inscrit indubitablement en pointillés depuis le double coup d’État que ce dernier a subi en l’espace de quelques mois. Renversé le 30 août dernier, l’ex-chef de l’État a été également destitué sans ménagement de la présidence du Parti démocratique gabonais, le 7 mars dernier.
Il faut dire que si les cadres du parti n’ont pas eu de scrupules à rejeter celui qu’ils ont docilement servi, la lecture des événements qui ont suivi dénote semble-t-il d’une volonté des nouveaux maîtres du PDG, avec comme têtes de file Paul Biyoghe Mba et Alain Claude Bilie-By-Nze, de gommer sans hésitation le passage d’Ali Bongo Ondimba en qualité de distingué camarade président et candidat naturel du parti de masse.
Ali Bongo out, les PDGistes font les yeux doux aux CTRI
Preuve de cette ambition sans équivoque, le retrait de l’image de l’ancien président des supports de communication et autres gadgets distribués durant la célébration des 56 ans d’anniversaire de la création du Parti démocratique gabonais. Le clou du spectacle de ce coup d’État perpétré contre le distingué camarade président aura sans doute été le remplacement de son image par celle du président de la Transition, le Général Brice Oligui Nguema.
Un jeu de jambes trop flagrant qui d’ailleurs n’aurait pas été du goût du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) qui à travers son communiqué n°50 s’est indigné de l’usage abusif de l’image du président de la Transition sans manquer d’avertir les auteurs de stopper ces gesticulations aux allures de lèchebotisme éhonté.