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Gabon : de la nécessité de construire une cité des justiciers

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À l’instar des hommes et femmes engagés dans l’armée, les fonctionnaires de la justice appelés à la rendre au nom du peuple gabonais méritent d’être protégés par l’État. Toute chose qui remet au goût du jour l’impérieuse création d’une cité des justiciers où magistrats et greffiers pourraient être logés durant l’exercice de leurs fonctions.

À Libreville, Port-Gentil voire Franceville, il est à signaler des cas d’agression physique voire verbale sur des juges et greffiers dans les quartiers. Ces actes inciviques sont là résultante d’une cohabitation imparfaite entre justiciers et justiciables s’estimant lésés par la justice. Qu’est-ce à dire ? Tout simplement que de nombreux individus condamnés peinent à accepter le sort qui leur est réservé et en viennent à nourrir des velléités vengeresses.

De la nécessité de protéger le justicier 

Formés à l’Ecole nationale de la magistrature (ENM) pour concourir à la manifestation de la vérité, les juges et les greffiers sont malheureusement sujets à des représailles. La faute à une absence de volonté publique de les mettre à l’abri de ces conséquences fâcheuses qui peuvent découler d’une décision de justice mal appréciée par des individus. Pourtant en donnant leur verdict, les magistrats et autres greffiers s’attèlent à lire le droit. 

Pour prévenir ces affres, il est plus que jamais urgent que le ministre de tutelle Paul Marie Gondjout s’y penche et propose la construction d’une cité de justiciers dans la capitale gabonaise ou dans le Grand Libreville. À l’instar des militaires, ces logements permettront de caser la quasi totalité des ressources humaines appelées à rendre la justice. Et ce, dans un cadre sécurisé puisque sous surveillance policière à temps plein. 

Si le nerf de la guerre peut être brandi comme argument justifiant la léthargie observée depuis l’époque où Herman Nzoundou Bignoumba, alors ADG de la Caisse des dépôts et de consignations (CDC), semblait déterminé à voir ce projet voir le jour. Les fonds générés par les amendes, casiers judiciaires voire autres provisions devront donc être mis à contribution afin d’améliorer les conditions de vie de cette catégorie d’agents publics.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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