Gabon : ce qu’il faut savoir sur les récents licenciements économiques à la SGTP
Victime collatérale de la situation économique particulièrement terne, la Société générale de transport public (SGTP) s’est résignée à procéder à des licenciements économiques en bonne et due forme. C’est ce que s’est évertué à clarifier Pierre Mintsa, président de la Machette syndicale des travailleurs gabonais vaillants (MSTGV), » le 11 septembre 2023.
Si la nomination d’Hervé Patrick Opiangah en qualité de ministre des Mines crée des remous sur la toile, c’est en partie parce que certains de ses anciens employés ont décidé de mener une cabale contre sa personne. Une initiative qui ne décrirait pas fidèlement les faits. Sollicité par le Directeur général de ladite entreprise, le président de la MSTGV a fait la lumière sur la situation.
Des tensions de trésorerie au cœur de ces licenciements à SGTP
Dans des courriers adressés à l’inspection du Travail, le directoire de la Société générale de transport public sollicitait l’autorisation de licencier plusieurs agents pour raison économique. Dans sa requête, Claude Ophélia Moussounda Mihindou Mpasi, Directeur administratif et financier (DAF) de SGTP met en exergue « les difficultés de trésorerie ».
Fort de ce qui précède, l’entreprise a dû se résoudre à se séparer de 250 agents en service à Libreville et à Moanda et ce, en respectant les obligations contenues à l’article 182 alinéa 6 du Code du travail qui stipule que « en cas de résiliation ou rupture de contrat, les salaires et les indemnités doivent être payés dès la cessation d’activité ».
Atteinte au droit et aux intérêts de l’entreprise
Si la SGTP a été légaliste en versant l’intégralité de droits des déflatés, certains agents quant à eux n’en auraient fait qu’à leur tête. Il s’agit d’un groupuscule de 6 délégués du personnel qui, au mépris des dispositions en vigueur, ont mené une grève « illégale » en exigeant le départ de deux administratifs. Il s’agit d’Annabelle Mve et de Jacques Agbagla.
Un mouvement d’humeur condamné par le défenseur des droits de travailleurs. « Si la SGTP a été contrainte de procéder à des licenciements économiques, c’est en raison de ces événements. Tous les engins étaient bloqués, les bus de transport immobilisés », a déploré Pierre Mintsa. D’ailleurs, plusieurs marchés ont été perdus.