Gabon : Bilie-By-Nze invite le Gén. Oligui Nguema à rendre le pouvoir aux civils
C’est une présentation d’œuvre qui aura pris la tournure d’un réquisitoire sans langue de bois de l’ancien premier ministre Alain Claude Bilie-By-Nze notamment au sujet du processus de transition engagé par le Gabon depuis le coup d’Etat du 30 août 2023. Occasion pour ce dernier d’interpeller le président du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) le Général Brice Oligui Nguema sur la nécessité de tenir parole notamment par la remise du pouvoir aux civils au terme du processus de transition.
Au moment où le chronogramme de la transition semble se dérouler sans anichroche, l’ancien porte-parole reconnu pour sa verve n’a pas manqué de jeter un regard froid sur la gestion du pays par les militaires. Une gestion qui, selon l’enfant terrible du Canton Ntang Louli ne diffèrerait pas avec la gestion reprochée au Parti démocratique gabonais (PDG), l’ancien parti au pouvoir.
Le CTRI et le PDG, bonnet blanc, blanc bonnet
« Nous ne pouvons pas avoir subi les critiques des Gabonais pour des manières de faire et moins d’un an après faire pire », a laissé entendre Alain Claude Bilie-By-Nze. Preuve des dérives observables dans la gestion du Général Brice Oligui Nguema et ses frères d’armes, les nominations aux relents de népotisme qui ont désormais cours lors des Conseils des ministres.
Loin d’une critique acerbe, l’ancien premier ministre n’a pas manqué d’adresser un message au président de la Transition afin que celui-ci tienne l’engagement pris face à la Nation au lendemain du renversement de l’ancien régime. « Vous êtes un officier, un militaire. Un militaire est un homme d’honneur. Ce qui fait le militaire c’est le respect de la parole donnée. Vous avez dit qu’à l’issue de la transition vous rendrez le pouvoir aux civiles. Respectez votre parole. Rendez le pouvoir aux civils, ne devenez pas civil. Vous avez dit que vous rendriez le pouvoir aux civiles au terme d’une élection libre, ouverte et crédible », a-t-il lancé.