Gabon : André Patrick Roponat annonce la poursuite des interpellations des voleurs de l’État dans bientôt !
S’il se susurrait un essoufflement de l’opération dignité qui visait à assainir les finances publiques et à débusquer les « voleurs de l’État », le parquet de la République vient de lever toute équivoque. En effet, dans une déclaration du mardi 28 mai, le procureur de la République, André Patrick Roponat a annoncé la poursuite des investigations et révélé que des nouvelles interpellations sont à venir.
S’il lui est trop souvent, et à raison, reproché un mutisme quand il s’agit des troubles à l’ordre public, le Procureur de la République près le Tribunal de Première instance de Libreville, ne se fait pas prier pour annoncer la couleur dans les opérations ciblées. D’ailleurs, le maître de l’opportunité des poursuites a annoncé la continuité de l’opération dignité qui « vise l’assainissement de la gestion des biens publics et n’épargne aucun domaine. Ainsi en est-il de tout ce qui concerne le patrimoine mobilier et immobilier de l’Etat ».
La traque contre les fossoyeurs des comptes publics se poursuit
La traque contre les fossoyeurs des comptes publics lancée sous l’égide du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) aurait « abouti à l’interpellation d’une vingtaine de personnes inculpées par le magistrat instructeur pour entre autres, détournement de fonds, blanchiment de capitaux et association de malfaiteurs ». Seulement, en respect de l’article 4 du Code Procédure pénale, peu d’informations avaient fuité. Jetant un pavé dans la marre.
Pourtant, le Procureur de la République a souligné que ce sont pas moins de « 7 milliards de Francs CFA et plus de 300 véhicules restitués à l’Etat » qui ont été saisis. Aussi, apprend-t-on que « la justice gabonaise a initié des enquêtes à l’étranger concernant des personnes soupçonnées de détournement et de blanchiment de fonds publics importants au préjudice de l’Etat et que d’autres interpellations et inculpations restent à prévoir ». Gageons que la main de la justice gabonaise ne tremblera pas devant certains dossiers.