Gabon : Ali Akbar Onanga dénonce une enquête « politique » de la CNLCEI
Après la révélation par Gabon Media Time de l’ouverture d’une enquête contre lui par la Commission Nationale de Lutte contre l’Enrichissement Illicite (CNLCEI), ce mercredi 15 janvier 2025, l’ancien haut fonctionnaire Ali Akbar Onanga a réagi fermement. Dans une déclaration empreinte de défiance, il dénonce une instrumentalisation politique de l’institution et affirme être la cible d’une tentative d’intimidation.
Une enquête jugée “opportune”. « J’apprends par voie de presse que la CNLCEI aurait ouvert une enquête à mon encontre. Si cette information est avérée, elle ne peut que susciter des interrogations légitimes sur son timing », a déclaré Ali Akbar Onanga, soulignant que cette procédure intervient peu après ses critiques sur la conduite de la transition.
L’ancien Secrétaire Général du Gouvernement, qui a occupé plusieurs fonctions de premier plan entre 2008 et 2019, affirme s’être retiré de toute activité politique depuis plus de cinq ans. Il met en doute la légitimité de cette enquête et pointe une “sélectivité” dans les cibles visées par la Commission.
Une réponse aux accusations et un appel à l’impartialité
Se déclarant prêt à répondre à toute convocation, Ali Akbar Onanga a toutefois fustigé l’absence d’investigations sur des détournements plus récents et documentés. « Cette enquête ressuscite un dossier de 2019 classé pour absence de preuves. Sa réactivation illustre l’utilisation des institutions à des fins politiques », a-t-il affirmé.
Dans une critique acerbe de la CNLCEI et du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), Ali Akbar Onanga accuse les autorités de trahir leurs engagements. « Ce qui devait être une transition vers une démocratie rénovée se mue en un régime marqué par les mêmes travers : manipulation des institutions et atteintes à la liberté d’expression », a-t-il déclaré.
Un engagement intact
Malgré cette enquête, l’ancien haut fonctionnaire réitère sa détermination à dénoncer les dérives de la transition dirigée par le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema. « Je ne me tairai pas. La vérité est une arme puissante, et je continuerai de l’utiliser pour alerter mes concitoyens sur les dangers qui menacent notre démocratie », a-t-il martelé. Les Gabonais attendent désormais des éclaircissements sur cette affaire qui soulève des questions sur la transparence et l’impartialité des institutions en charge de la lutte contre la corruption.
GMT TV