Gabon : Adrien Mougougou appelé à une meilleure prise en compte des maladies mentales
Conscient de l’ampleur de la non prise en compte des maladies mentales, l’association Action novatrice pour le développement et l’assistance sociale (ANDAS) a lancé la première édition du mois de la santé mentale, qui se tient du 06 janvier au 06 février 2024. Placée sous le thème « la santé mentale, un droit universel », cette initiative a pour objectif d’attirer l’attention des autorités sur l’existence de ces maladies mentales au Gabon. Des maladies encore négligées, malgré leur impact négatif dans la société.
Les maladies mentales sont un ensemble de dérèglement au niveau de la pensée, des émotions, du comportement et des relations avec autrui. Malgré l’absence des chiffres officiels, on ne peut ignorer le fort impact de ces maladies dans notre société. Perceptible par le nombre de cas de suicides et de dépressions nerveuses que le Gabon enregistre chaque année et l’ampleur de ce problème sont actuellement portées par l’ONG ANDAS pour Action novatrice pour le développement et l’assistance sociale. A travers le mois de la santé mentale qu’elle a lancée depuis le 6 janvier, et ce, jusqu’au 6 février, l’ONG entend attirer le regard sur ces maladies aux conséquences souvent dramatiques.
En effet, de plus en plus de personnes, tous sexes confondus et sans distinction d’âges, souffrent en silence des pathologies mentales. Malheureusement, l’Etat, en l’occurrence le ministère de la Santé et des Affaires Sociales, semble ne pas s’investir dans ce domaine de la santé. Pour preuve, aucune mesure n’a été budgétisé pour traiter en spécifique ces cas de gabonais alors que le budget de fonctionnement pour l’année 2024 sollicité par le ministre de la Santé et des Affaires sociales s’élève à 131 milliards de FCFA. Axé en grande partie sur la lutte contre la VIH-SIDA, la prévention et la sécurité sanitaires pour réduire la mortalité maternelle et infantile entre autres. Toute chose qui pousse à se demander à qui le Pr. Adrien Mougougou relègue t-il cette charge ? Le membre du gouvernement n’aurait-il rien prévu pour les malades mentaux qui pullulent dans les artères du Grand-Libreville ?
La santé mentale négligée par le Pr. Adrien Mougougou ?
L’amélioration du système sanitaire du Gabon qui est une priorité inscrite dans la feuille de route du Comité pour la transition et la restauration des institutions passe également par la prise de conscience de l’existence des maladies mentales et la promotion du bien-être mental de la population. Si le gouvernement déchu s’est toujours montré insensible dans la prise en charge des malades mentaux, Celui qui pourtant s’insurgeait contre l’absence au poste de certains professionnels, et qui a toujours scander qu’il compte améliorer l’accès au soins de santé des populations semble emboîté le même pas à travers la négligence du domaine de la santé mentale.
Rappelons qu’ à ce jour aucune mesure n’a été prise pour rendre optimale la prise en charge des personnes atteintes de troubles mentaux, encore moins aucun dispositifs pour celles qui présentent des symptômes. Au niveau infrastructurelles, le Gabon ne dispose que d’un seul établissement de santé mentale Melen, créé en 1982.